Milan se positionne comme un exemple à suivre pour les grandes métropoles européennes et la plantation d’arbres en centre-ville permettra d’absorber cinq millions de tonnes de dioxyde de carbone, tout en rafraîchissant la ville.
Malgré un tissu industriel important, Milan s’active pour devenir la ville la plus verte d’Italie. Son maire, Giuseppe Sala, a déjà investi dans les transports en commun pour réduire le nombre de voitures et dans l’amélioration des systèmes de chauffage. Mais il ambitionne de planter 3 millions d’arbres d’ici 2030.
Chaque année, la municipalité plante 15.000 arbustes dans les parcs et les cours privées. Désormais, ils seront plantés en ville, dans les rues et sur les places. En créant une cartographie satellite des niveaux thermiques de ses quartiers, la mairie veut se concentrer sur les zones les plus chaudes afin d’ajouter de l’ombre et de l’humidité.
Contribution des résidents
La ville veut aussi encourager les habitants à contribuer. Les donateurs et les entrepreneurs pourront payer leurs taxes en réglant en cash pour acheter des arbres. A terme, avec 1,3 million d’habitants, chaque milanais aura deux arbres et demi. Cet effort complètera le succès des « forêts verticales » des deux tours de l’architecte Stefano Boeri, recouvertes de 20.000 plantes et arbres, soit l’équivalent de deux hectares de forêt sur deux immeubles.
Pour l’instant, la végétation de Milan ne couvre que 7% de la zone urbaine, bien en deçà de celle d’Amsterdam qui détient 21% d’espaces verts. Ce retard sera rattrapé avec la transformation d’un réseau de fret ferroviaire désaffecté en une série de sept parcs. Dix millions de mètres carrés de toits seront végétalisés et un million d’arbres seront plantés dans 2300 cours d’écoles.