Après cette première erreur de communication, la future présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se défend de récupérer une sémantique d’extrême-droite imposée par les pays de l’Europe de l’Est.
L’intitulé du poste de Margaritis Schinas, commissaire en charge notamment des migrations, fait débat depuis l’annonce de la future présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. En associant la question des migrations et celle des « valeurs européennes », plusieurs groupes politiques au sein du Parlement européen – les sociaux-démocrates, les Verts et les libéraux-centristes de Renew Europe – Ursula von der Leyen fait face à sa première polémique.
Dans une tribune publiée dans plusieurs quotidiens européen, Ursula von der Leyen justifie sa décision de défendre les valeurs de l’UE : le respect de la dignité humaine, la liberté, la démocratie, l’égalité, l’État de droit et le respect des droits de l’homme. « Nous devons être fiers de notre mode de vie européen (…) et nous devons chercher constamment à le préserver, à le protéger et à l’améliorer », écrit-elle.
Amalgame
Le sujet de l’immigration est toujours délicat et les opposants au Parti populaire européen (PPE, droite) ont dénoncé une rhétorique dangereuse et populiste, qui semble être une concession aux pays de l’Europe de l’Est, hostiles au principe de solidarité entre les États membres sur l’accueil des migrants. Jean-Claude Juncker a aussi déclaré : « Je n’aime pas l’idée que le mode de vie européen s’oppose à la migration ».
Le Parlement devra voter, le 22 ou le 23 octobre, pour approuver le nouveau collège. Au-delà de la polémique sur l’intitulé du portefeuille de Margaritis Schinas, les parlementaires sont étonnés des intitulés des futurs commissaires dont certains « ressemblent à une playlist de Spotify », selon un fonctionnaire qui a préféré garder l’anonymat.
