La zone euro est durement impacté par la guerre commerciale que se livrent les Etats-Unis et la Chine. L'Allemagne, fer de lance de l'économie européenne, est la plus affectée.
L’estimation préliminaire de la croissance de la zone euro au troisième trimestre par Eurostat montre que la conjoncture européenne reste médiocre, même si elle est légèrement meilleure que les prévisions des économistes. Ces derniers tablaient sur une production du produit intérieur brut (PIB) de 0,1%, elle est de 0,2%, stable, par rapport au second trimestre. Sur douze mois, d’octobre 2018 à septembre 2019, la croissance ne dépasse pas 1,1%.
La marché du travail est révélateur du tassement de l’économie avec un taux de chômage au sein de l’union monétaire à 7,5% de la population, une petite amélioration par rapport aux 8% de septembre 2018. Mais la guerre commerciale déclarée par l’administration américaine affecte toujours l’économie des pays qui exportent vers la Chine, notamment l’Allemagne et la l’Italie. Avec un recul de 0,1% du BIP au deuxième trimestre, l’Allemagne reste au bord de la récession.
La France et l’Espagne font mieux
Moins dépendants du commerce mondial, la France et l’Espagne résistent légèrement avec des croissances respectives de 0,3% et 0,4% au troisième trimestre. Mais le sentiment économique provenant des entreprises et des consommateurs continue de se dégrader. Il atteint 100,8 points pour le mois d’octobre, en recul de 0,9 point par rapport à septembre. La confiance régresse dans presque tous les secteurs, dans l’industrie, les services et le commerce de détail.
En réponse à une inflation jugée trop faible, la Banque Centrale Européenne (BCE) a initié des mesures de soutien à l’économie, mais ces actions devraient prendre du temps pour agir et la croissance devrait s’établir à +1% cette année. Un résultat aussi médiocre qu’en 2013. Un défi pour Christine Lagarde qui débute son mandat à la BCE aujourd’hui.