Si l'Europe n'a pas subi d'attaque djihadiste depuis plusieurs années, la menace du retour des combattants reste réelle pour le continent, ainsi que la libération possible de certains complices des attentats de 2015 et 2016.
La fréquence des attaques djihadistes a diminué sur le sol européen et la récente mort du chef du groupe Etat islamique, Abou Bakr Al-Baghdadi est un symbole fort en terme de lutte contre le terrorisme. Pourtant, la résurgence de Daech est possible après la fuite de nombreux prisonniers en Syrie, qui a suivi le retrait des troupes américaines. Pour le coordinateur de l’UE de la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove, « il pourrait y avoir des représailles ».
Tout d’abord, la bataille en Syrie et en Irak contre l’Etat islamique n’est pas terminée et ces deux pays sont actuellement traversés par des manifestations populaires. l’Union européenne estime en outre que le groupe compte encore plus de 9000 combattants dans ces deux pays. Il n’y a toujours pas de consensus en Europe sur le rapatriement et le jugement de celles et ceux qui sont toujours en prison.
L’épineux problème du retour
Ceux qui sont toujours sur place pourraient revenir avec leur passeport européen. Le Commissaire européen en charge de la Sécurité, Julian King, évalue à 1400 le nombre d’enfants « dont l’un ou les deux parents possèdent la citoyenneté de l’UE ».
Enfin, les attentats de Paris en 2015 et de Bruxelles en 2016 pourraient être une autre source d’inquiétude. En effet, des centaines de personnes qui ont été condamnées et emprisonnées il y a cinq ou sept ans pourraient être remises en liberté. Pour Claude Moniquet, expert du contre-terrorisme, « la plupart de ces gens n’ont pas changé d’avis. Il vont continuer à représenter une menace ».