Syndicate content

Changer la PAC pour sauver la biodiversité

mercredi, 13 novembre, 2019 - 11:16

Avec son budget impressionnant, la politique agricole commune (PAC) doit être modifiée pour devenir un axe important de la protection des terres cultivables, actuellement dominées par les monocultures.

« L’agriculture intensive détruit la biodiversité », c’est le message envoyé par plus de 2500 scientifiques d’Europe et d’ailleurs au Parlement européen pour exiger une réforme de la politique agricole commune (PAC). Avec son budget de 60 milliards d’euros par an, la PAC privilégie l’agriculture industrielle qui est associée à une diminution de plus de 55% des populations d’oiseaux européens en milieu agricole entre 1980 et 2015. En 27 ans, les populations d’insectes ont chuté de 76% dans les réserves naturelles d’Allemagne.

La disparition des haies et des arbres, l’usage de pesticides, l’expansion de l’irrigation et la destruction des pâturages sont désignés par les experts comme les principaux facteurs de ce dérèglement. « En réformant la PAC en profondeur afin de privilégier les pratiques agricoles responsables et ainsi redonner une place à la nature dans les zones rurales, la nouvelle Commission européenne a l’opportunité unique d’inverser la tendance avant qu’il ne soit réellement trop tard », estime Pauline Rattez, de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).

Répondre à « l’agribashing »

En France, les maires ruraux s’engagent pour interdire l’épandage de pesticides près des habitations et des communes. Les tensions montent au sein du monde agricole qui se sent accusé dans ses pratiques de culture.

Au Royaume-Uni, les fermiers ne recevront plus les aides européennes (estimées à trois millions de livres chaque année) après le Brexit, mais l’Etat a promis d’allouer une partie de ce budget aux fermes qui répondent à certains standards environnementaux. Ce qui reste à confirmer dans les textes.

Un porte parole du Département pour l’Environnement, a récemment déclaré : « Quitter l’Union européenne présente une opportunité pour modifier notre politique agricole et encourager les agriculteurs qui protègent et encouragent la biodiversité ».

 

 


Mots clés
,
Réactions

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Pays