L'immigration reste un des thèmes qui polarise l'inquiétude des Européens, pourtant les immigrés non autorisés ne concernent moins d'1% de la population du continent.
Le centre américain de recherches Pew Research Center estime qu’entre 3,9 et 4,8 millions d’immigrés sont arrivés en Europe en 2017, un chiffre en baisse par rapport à l’année précédente. Le pic de ces arrivées est survenu en 2016, avec entre 4,1 et 5,3 millions. Le centre définit comme « clandestins » les personnes entrées illégalement, celles dont l’autorisation de séjour a expiré, celles sous le coup d’une expulsion et enfin les demandeurs d’asile dont le dossier est à l’étude (environ un million de personnes).
La principale nouvelle de cette étude, c’est que l’Allemagne et le Royaume-Uni sont les principales destinations de ces réfugiés clandestins, avec 1,2 million de personnes pour chaque pays. Avec l’Italie et la France, ces quatre pays cumulent 70% des illégaux.
Un chiffre « relativement faible »
Le sujet de l’immigration est un des plus inquiétants pour les populations européennes, pourtant moins d’1% des 500 millions de personnes vivant en Europe étaient des immigrés non autorisés en 2017, comparés aux 3% des 325 millions de personnes vivant aux Etats-Unis. Sur le continent, la majorité des clandestins sont des hommes de moins de 35 ans, arrivés depuis moins de cinq ans. Les demandeurs d’asile représentent la moitié d’entre eux, contre seulement 20% aux Etats-Unis.
Les étrangers illégaux proviennent pour un tiers d’Asie-Pacifique (dont l’Afghanistan). 23% sont issus des pays européens ne faisant pas partie de l’UE et 21% d’Afrique du nord et du Moyen-Orient. Enfin, 17% sont arrivés d’Afrique sub-saharienne et 8% des Amériques.
En 2018, les expulsions d’étrangers en situation irrégulière ont coûté 500 millions d’euros à l’Etat français, dont 468 millions pour les expulsions forcées. Le coût moyen par personne est estimé à environ 14.000 euros.
