Les mauvaises prévisions économiques se poursuivent et les pays de la zone euro doivent relancer leurs investissements, car même la politique des achats d'obligation par la Banque européenne aurait une conséquence limitée.
L’organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dans son dernier rapport sur la croissance mondiale, lance un appel afin que les Etats agissent vite contre le risque de stagnation à long terme. Car les projections persistent à montrer que les échanges commerciaux restent très faibles. A cause des tensions commerciales, le Brexit et le ralentissement chinois, les chiffres sont les plus bas depuis la crise financière de 2008.
Si le BIP mondial a progressé de 3,5% en 2018, la hausse devrait être moins forte l’année prochaine : 2,9%. Les économies américaines et chinoises, premières mondiales, vont ralentir : 2,3% cette année, plus 2% en 2020 en 2021 aux Etats-Unis. Pour la Chine, le BIP devrait progresser cette année (6,2%) avant de passer sous la barre des 6% l’an prochain (5,7%).
La zone euro impactée
La France va continuer de résister avec une croissance attendue à 1,2% en 2020 et en 2021, mais guère mieux que son BIP actuel qui s’établit à 1,3%. L’économie allemande, devrait ralentir plus que prévu l’an prochain avant de repartir en 2021.
L’OCDE, basée à Paris, souligne que les pays européens tardent à prendre en main les grands changements nécessaires, comme la lutte contre le réchauffement climatique et la digitalisation de leurs économies. La croissance européenne restera fragile l’année prochaine.