Pour contrer l'influence des lobbys, l'Europe se doit d'intervenir sur la régulation de produits agricoles qui présentent des risques sanitaires pour les humains et pour la faune et la flore.
Pour des raisons sanitaires ou écologiques, l’Europe s’engage dans la régulation de pesticides nocifs pour le cerveau du foetus et des jeunes enfants. Le Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et de l’alimentation animale (Scopaff) a convaincu les Etats membres de voter contre l’autorisation de deux insecticides, le chlorpyrifos et le chlorpyrifos-méthyl, qui seront interdits à partir de 2020.
Ces produits étaient sur le marché depuis 1965. Depuis une vingtaine d’années, les données scientifiques suggèrent qu’une exposition au chlopyrifos pendant la grossesse et au cours des premières années de la vie provoque d’importants retards de développement, des troubles du spectre autistique, des déficits de quotient intellectuel (QI). Les arrêtés d’interdiction d’épandage de ces produits près des écoles et des habitations résidentielles par les mairies sont le résultats de ces inquiétudes.
Mieux protéger les abeilles
L’Europe a pour ambition de réguler les effets des pratiques agricoles intensives, l’usage des produits phytosanitaires ou encore la perte des habitats. L’Union a ainsi interdit l’an dernier l’usage certains insecticides liés au dépérissement des abeilles : l’imidaclopride, la clothianidine et le thiaméthoxame. Mais plusieurs Etats membres détournent ces interdictions grâce à des dérogations, et ces produits toxiques persistent dans certains champs, rappellent les eurodéputés.
« Le Pacte Vert » européen sera révélé dans quelques jours par la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a récemment annoncé 1000 milliards d’euros d’investissement sur dix ans, une combinaison d’argent public, d’emprunts et d’argent privé.
