La politique d’Israël dans les territoires occupés a provoqué un nouveau rebondissement avec la proposition du chef de la diplomatie du Grand-Duché du Luxembourg, Jean Asselborn, qui aimerait que l’Europe reconnaisse la Palestine en qualité de pays indépendant. « L’Union européenne devrait avoir un débat pour savoir s’il ne conviendrait pas que tous les pays membres de l’UE reconnaissent la Palestine en tant qu’Etat » a-t-il déclaré au journal allemand Tagesspiegel am Sontag. « Une reconnaissance de la Palestine par l’ensemble de l’UE enverrait un signal : les Palestiniens ont besoin d’une patrie, d’un Etat, tout comme les Israéliens » a-t-il ajouté.
Cette déclaration fait suite aux déclarations du secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, qui a confirmé que Washington ne considérait plus les colonies israéliennes comme « contraires au droit international », ce qui a été salué par le Premier ministre israélien Benyamin Netyanayahou.
Les relations entre l’Europe et Israël toujours délicates
La réponse de l’ONU à la décision américaine ne s’est pas fait attendre : « Nous continuons à suivre la position historique des Nations Unies selon laquelle les colonies israéliennes constituent une violation du droit international » a communiqué Rupert Colville, porte-parole du Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme.
Mais ce sont les réactions européennes qui ont le plus irrité les officiels israéliens. La cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini a rappelé que « l’UE demande à Israël de mettre fin à toute activité de colonisation, conformément à ses obligations en tant que puissance occupante ». Ce qui n’aidera pas les relations entre Israël et l’Europe, après la décision d’étiqueter les produits en provenance des territoires occupés en Palestine.