La guerre dans l'Est de l'Ukraine envenime toujours les relations entre l'Europe et Moscou, mais cet échange de prisonniers est un autre pas symbolique de désescalade.
Le premier sommet pour la paix sur l’Ukraine, qui s’est déroulé à Paris le 9 décembre dernier, entre le président Zelensky et Vladimir Poutine, a déjà facilité un « accord de principe » sur le transit du gaz russe pour l’Europe via l’Ukraine, grâce à l’aide de la Commission européenne qui a mené les négociations. Autre symbole de désescalade, Kiev et les séparatistes pro-russes de l’Est du pays ont procédé le 29 décembre à un échange d’une centaine de prisonniers dans la région du Donetsk, non loin de la ligne de front.
Selon la presse ukrainienne, les forces pro-russes devraient libérer principalement des militaires, mais aussi des activistes et des journalistes emprisonnés. De son côté, parmi d’autres détenus, Kiev devait libérer trois hommes ayant commis un attentat meurtrier à Kharkiv en février 2015, ce qui a provoqué une vague d’indignation en Ukraine.
Plusieurs signes de détente
Depuis le début du mois de novembre, les troupes ukrainiennes et leurs ennemis séparatistes ont effectué un retrait sur la ligne de front, près de Zoloté, dans la région de Lougansk. Les échanges de tir ont cessé. Le même mois, trois navires militaires ukrainiens, qui avaient été saisis par Moscou au large de la Crimée, ont été restitués. En septembre, un échange massif de prisonniers avait déjà eu lieu.
Volodymyr Zelensky, élu triomphalement en avril de cette année, s’est engagé à parvenir à un accord avec Moscou sur le conflit qui a fait plus de 13.000 morts. Ce dégel est impopulaire auprès d’une partie de la population ukrainienne, surtout chez les nationalistes et les anciens combattants qui considèrent que Kiev « capitule » face à Moscou.
