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Le conseil de l’Europe rappelle la France à persévérer contre la corruption

vendredi, 10 janvier, 2020 - 14:36

Une meilleure morale politique est demandée par l'opinion publique, les médias et les réseaux sociaux. Le conseil de l'Europe considère que l'Etat français ne fait pas assez preuve de transparence en ce qui concerne les conflits d'intérêt, les déclarations de patrimoine et les relations avec les lobbys.

La récente démission du haut-commissaire aux Retraites et ministre Jean-Paul Delevoye a marqué l’opinion française, qui exige désormais de la part des politiques une meilleure transparence sur le sujet de la déclaration du patrimoine. « L’attente croissante des citoyens quant à l’exemplarité des membres de l’exécutif (…) est palpable en France », selon le dernier rapport du Groupe d’Etats contre la Corruption (Greco) du Conseil de l’Europe, qui rappelle que la France présente des « zones grises » dans la lutte contre la corruption.

Malgré les créations de l’Agence française anticorruption (AFA), de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) ou encore celle du parquet national financier, des efforts sont supplémentaires, notamment en ce qui concerne les « contacts entre l’exécutif et les groupes d’intérêt et les lobbys ».

Au plus haut niveau de l’Etat 

Le Greco estime par exemple que les ministres soupçonnés de corruption ne devraient plus être jugés par la Cour de justice de la République, composée pour moitié de parlementaires, mais par une autre juridiction indépendante et impartiale. Les déclarations de patrimoine et d’intérêt du Président de la République devraient également être « examinées à son entrée en fonction afin de désamorcer toute éventuel conflit d’intérêt ».

La police et la gendarmerie sont aussi concernées et bénéficieraient d’une stratégie globale de prévention de la corruption avec des « contrôles de sécurité » tout au long des carrières.

Afin de garantir une meilleure diffusion de l’information et des enquêtes indépendantes, le Greco conseille de garantir la protection des lanceurs d’alerte. La législation actuelle étant « complexe » et « pas entièrement efficace ».


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