Poussée par son dynamisme dans l'aéronautique et le spatial, le naval et l'industrie pharmaceutique, l'attractivité du pays devrait désormais favoriser le numérique, l'énergie, les technologies vertes et les services aux entreprises.
Si l’Allemagne vient de dégager un nouvel excédent budgétaire record de 13,5 milliards d’euros, la France reste le pays européen qui attire le plus d’investissements étrangers dans l’industrie avec 339 projets recensés en 2018 (contre 323 en 2017). L’enquête du cabinet EY confirme que la perception de l’industrie hexagonale par les entrepreneurs étrangers reste très favorable, malgré un léger tassement : 70% se disaient optimistes en 2019 sur l’industrie française, contre 77% en 2018.
La seconde place de ce classement revient à la Turquie (203 projets, +2), suivie de l’Allemagne (152 projets, -11) et du Royaume-Uni qui chute de la seconde place à la quatrième, un signe évident de l’incertitude causée par le Brexit. Pour le président de Coca-Cola France, François Gay-Bellile, « Malgré une tendance à l’autoflagellation, la France a de nombreux atouts et ce, depuis longtemps. Mais pour coller à l’actualité, il est clair que, sous le slogan « France is back », le chef de l’Etat a multiplié dès 2017 déplacements et initiatives personnelles pour les promouvoir ».
Une répartition inégale sur le territoire
Cette attractivité profite surtout à la région des Hauts-de-France, le Grand Est et Auvergne Rhône-Alpes qui attirent à elles seules 45% des décisions d’investissement en 2019. Seuls 3% des nouveaux projets concernent l’Ile-de-France.
Les investisseurs étrangers tablent sur une croissance française alimentée par les secteurs du numérique (31% des réponses), de l’énergie (28%), des technologies vertes (21%) ainsi que les services aux entreprises (21%).
