La Chine contribue pour un tiers à l'augmentation annuelle de la croissance mondiale. Le ralentissement de son économie aura des conséquences, alors que le marché global est déjà affecté par d'autres incertitudes, comme le Brexit, la crise au Moyen-Orient ou les guerres commerciales.
A ce jour, l’épidémie a causé la mort de 81 personnes en Chine et 2744 cas ont été officiellement confirmés dans le pays. Le gouvernement chinois a élargi le cordon sanitaire autour de Wuhan, qui englobe désormais près de vingt villes, isolant une population de 56 millions de personnes.
L’économie est donc au ralenti, Wunan étant un centre important de production automobile, avec 1,7 million de véhicules en 2018. Mais ce sont surtout les restrictions sanitaires qui vident les centres commerciaux, les restaurants et les cinémas. Le transport aérien, le tourisme et la distribution sont les principaux secteurs affectés, alors que la période du nouvel an est couramment un moment de grande consommation.
Un effet ricochet?
Les marchés internationaux sont conscients que cette crise frappe la Chine alors que son économie est déjà en phase de décélération, avec la croissance la plus faible depuis 29 ans, à +6,1% en 2019. Dès hier, les places boursières ont reculé, affectant l’industrie du luxe, les compagnies aériennes et les organisateurs de voyage. En effet, les Chinois représentent plus d’un tiers des ventes de produits de luxe. Ainsi, LVMH, Kering et L’Oréal ont chuté à la Bourse.
Les banques pourraient être affectées car la crise sanitaire fragilise les actifs à risques comme les actions et les matières premières. Les valeurs refuge comme l’or sont sont en progression, avec une hausse de 0,85% en une journée. Seule bonne nouvelle, le cours du pétrole est en baisse, sous les 60 dollars le baril.