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5G : l’Union européenne se rapproche de Huawei

jeudi, 30 janvier, 2020 - 12:36

Les Etats-Unis, l'Australie et le Japon ont banni le géant chinois, mais l'Europe se prépare à la révolution 5G, tout en contrôlant fortement son expansion.

C’est un revers sévère pour Donald Trump qui faisait pression sur l’Europe pour barrer la route à Huawei, soupçonné d’espionnage pour le compte de Pékin. Mardi 28 janvier, le gouvernement britannique a donné son feu vert à une participation limitée du géant chinois au réseau 5G. Le lendemain, l’Union européenne lui a emboîté le pas, dans des conditions très strictes, mais peu contraignantes. Le cahier des charges stipule que les nouvelles antennes 5G soient éloignées des centres sensibles comme les centres administratifs, les centrales nucléaires et les bases militaires.

La Commission européenne insiste pour échapper à une situation de monopole en recommandant aux opérateurs de disposer de plusieurs fournisseurs pour réduire la dépendance à l’un d’entre eux et diminuer les risques. Pour ce faire, le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton a présenté la « boîte à outils », quelques mois avant le lancement de la procédure d’enchères destinée à attribuer les fréquences du futur réseau mobile 5G.

Imposer des règles

Thierry Breton se veut rassurant : « Nous en Europe, on accepte tout le monde, mais on a des règles, ces règles sont claires, exigeantes ». Et tous les pays membres devront mettre ces règles en pratique d’ici le 30 avril de cette année. Les autorités nationales devront réaliser des audits des opérateurs et évaluer le profil à risque des équipementiers ce qui pourrait en exclure certains.

La boite à outils européenne prévoit de relever les niveaux de sécurité des réseaux mobiles et réaliser régulièrement des contrôles. Cela sera-t-il suffisant pour dissiper les craintes des consommateurs face à la puissance des nouvelles antennes et les risques accrus de surveillance? Dans un communiqué, Huawei s’est réjoui de la position européenne : « Cette approche objective et non biaisée de la 5G permettra à l’Europe d’avoir un réseau 5G plus sûr et plus rapide ».

 


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