La tempête Ciara, qui a frappé le nord de l’Europe, causant la mort de trois personnes et privant 90.000 foyers d’électricité, provoquant inondations et perturbations des trafics ferroviaires et aériens, pourrait être un exemple des impacts futurs du réchauffement climatique en Europe. Les cartes interactives simulant cet effet en 2050, réalisées par l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), suivent le pire scénario fourni par le GIEC : une montée en température de 2 degrés de la planète et une aggravation de la montée des océans.
Sur la côte Est de l’Espagne, un mois après le passage de la tempête Gloria, le delta de l’Ebre a été inondé, détruisant les cultures de riz et les digues d’irrigation, laissant l’eau de mer pénètrer à 3kms à l’intérieur des terres. De telles catastrophes seraient plus nombreuses selon les prévisions, et la France serait particulièrement affectée, de part son importante façade littorale. Tous les estuaires et leurs infrastructures seraient sous les eaux.
Des pertes importantes
Si rien n’est fait, les 17 principales villes portuaires d’Europe pourraient subir 1 milliard d’euros de pertes autour 2030 et jusqu’à 31 milliards en 2100. La montée des eaux et les pluies torrentielles n’empêcheront pourtant pas la progression de la sécheresse. L’Espagne devra affronter une multiplication des zones désertiques. En France, la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie seront plus à risques d’incendies.
L’assèchement du pays entraînera une baisse du revenu des agriculteurs dans toutes les régions de l’Hexagone, à l’exception du Limousin, du Sud-Est méditerranéen et de la Corse, où l’agriculture est moins intensive. En revanche, si l’agriculture réussit à s’adapter au changement climatique, avec des cultures adaptées, le revenu des exploitants pourrait connaître une hausse de plus de 5% dans la majorité des régions.
