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Londres impose l’immigration choisie post-Brexit

jeudi, 20 février, 2020 - 09:31

Fidèle à ses engagements, Boris Johnson réduit l'accès au marché du travail pour les travailleurs de l'UE, mais de nombreux secteurs de l'économie craignent une perte importante de main d'oeuvre peu qualifiée.

Le gouvernement de Boris Johnson a révélé le nouveau système d’immigration qui devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2021, à l’issue de la période de transition avec l’Union européenne. Dorénavant, il faudra parler anglais et être aux moins détenteur du baccalauréat pour obtenir un visa en Grande-Bretagne.

Ainsi, tout étranger qui voudra venir travailler dans le pays devra cumuler un minimum de 70 points : un niveau d’anglais suffisant apportera 20 points, autant pour ceux qui font preuve de « compétentes » spéciales et encore 20 points si le contrat du travail promis est au moins égal à 30.820 euros annuels.

La ministre britannique de l’Intérieur, Priti Patel, a déclaré : « Il s’agit d’un système d’immigration unifié, qui ne fait aucune discrimination selon votre origine. Il s’agit avant tout des compétences que vous pouvez apporter au Royaume-Uni. Les chiffres vont donc baisser et c’est le but de ce système ».

Une immigration choisie contestée

Cette décision a provoqué des critiques. Selon le Home Office, plus des deux tiers de la main d’oeuvre européenne actuelle ne répond pas aux nouvelles règles. Même si ces nouvelles mesures ne concernent pas les quelques 3.2 millions de ressortants de l’Union européenne qui ont demandé à vivre en Grande-Bretagne avant l’issue du Brexit, de nombreux leaders industriels ont tout de suite prévenu que les conséquences seraient désastreuses sur l’emploi dans les usines ou le commerce. Les Travaillistes et les Libéraux Démocrates ont aussi dénoncé ce nouveau système à point.

Selon les nouvelles règles, il sera désormais très difficile pour les travailleurs indépendants, comme les plombiers Polonais ou les maçons Roumains, de s’installer sans avoir trouvé un travail au préalable. De même, les petits jobs non qualifiés comme ceux des serveurs, des travailleurs dans l’agriculture ou la pèche seront impactés.

D’autres secteurs comme les soins, la construction, la nourriture et les boisson, qui manquent déjà de personnel, auront du mal à recruter. Les sportifs, artistes et musiciens qui participent à des performances subiront des contrats plus contrôlés et réduits.

 

 


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