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Covid-19 : Pour Trump, l’Europe est la nouvelle Chine

jeudi, 12 mars, 2020 - 10:53

Pour l'instant, Donald Trump se félicitait des "frontières solides" américaines. Mais, avec 1200 cas dans le pays, le virus y est désormais actif et la mentalité forteresse a trouvé une nouvelle cible : l'Europe, responsable de l'essor de la pandémie.

Chaque jour, les mesures restrictives prennent davantage d’ampleur à travers le monde dans l’espoir de limiter la pandémie. Le président Donald Trump a ainsi décidé de suspendre pendant trente jours tous les voyages depuis l’Europe vers les Etats-Unis. Cette mesure entrera en vigueur vendredi à minuit et ne concernera pas le Royaume-Uni.

Lors d’une allocution solennelle de dix minutes depuis le Bureau ovale de la Maison-Blanche, Donald Trump a abandonné sa position réservée concernant l’épidémie dans le pays : « Cela va disparaître, restez calmes » déclarait-il encore récemment. « Tout se déroule très bien. beaucoup de bonnes choses vont avoir lieu ». Ce qui a été critiqué par de nombreux élus démocrates qui lui reprochent de vouloir minimiser la crise sanitaire américaine. Le virus a contaminé 1200 personnes dans le pays et causé la mort de 38 personnes.

L’Europe, responsable 

Le Président américain estime, comme le directeur des Centres de détection et de prévention des maladies (CDC), Robert Redfield, que le principal risque de propagation de l’épidémie vient désormais de l’Europe : « La vraie menace pour nous, c’est désormais l’Europe. C’est de là qu’arrivent les cas. Pour dire les choses clairement, l’Europe est la nouvelle Chine ». Au passage, Donald Trump fustige la libre circulation des personnes dans l’espace Schengen et le retard de la réponse de l’UE : « L’Europe représente un seul et même problème ».

La prise de position américaine a tout de suite eu un effet négatif sur les Bourses asiatiques, à Tokyo ou Hong Kong, et les prix du pétrole ont encore chuté de 6% en Asie, après le rebondissement de l’or noir sur les marchés mardi. Le ralentissement mondial de l’économie pourrait devenir un problème politique sérieux, à neuf mois de l’élection présidentielle, où Donald Trump brigue un second mandat.


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