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Face à la crise, Gap se retire d’Europe

samedi, 24 octobre, 2020 - 14:49

C'est la triste régression d'une marque iconique, créée en 1969 à San Francisco, qui n'a pas su se renouveler, fragilisée par la crise financière qui menace plus de 3000 magasins à travers le monde.

La marque de prêt-à-porter Gap, une des plus célèbres des années 80 et 90, a annoncé le mercredi 21 octobre le début d’une revue stratégique de ses activités en Europe, ce qui met en péril près de 130 points de vente, dont 21 en France. Mais l’épidémie de Covid-19 n’est pas la seule responsable car Gap était déjà en repli depuis 2018 et 2019. Depuis juillet de cette année, les comptes de la multinationale sont dans le rouge, et ceci malgré un doublement des ventes en lignes pour contourner les pertes liées au confinement du printemps.

Les salariés européens ont été avertis mardi 20 octobre par visioconférence. Mark Breitbard, directeur international de Gap, a déclaré que « l’une des options à l’étude est l’éventuelle fermetures des magasins gérés en propre en France, au Royaume-Uni, en Irlande et en Italie d’ici la fin du deuxième trimestre 2021 ».

Les ventes mondiales reculent

La crise sanitaire affecte en particulier les enseignes qui n’ont pas su s’imposer face à la concurrence des géants tels que Inditex (Zara), H&M, Primark ou même Kabi en France. C’est que l’image de Gap s’est ringardisée au fil des deux dernières décennies, et le manque d’attractivité touche aussi ses autres enseignes : Banana Republic, Old Navy et Athleta . Gap ne lançait plus le ton, comme dans le passé, par le choix de ses couleurs originales et ses modèles abordables. Aujourd’hui, ce sont des marques comme le Japonais Uniqlo qui innovent.

Tandis que les marques challenger, plus dynamiques, comme le Coq Sportif, Bellorose ou Jack & Jones savent entretenir la fidélité d’un public plus jeune, plus sportif aussi. Il faut dire que le logo de Gap ne fait plus rêver comme il y a trente ans.

La solution passerait par des franchises, mais le marché de l’habillement devrait continuer de se contracter, entre 17% et 23%, selon l’Institut français de la mode. Et La halle, Naf Naff, Camaïeu ont déjà déposé le bilan et n’ont pas trouvé de repreneurs.

 


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