Fin de la mode du "binge drinking", réduction du tabagisme, mais forte progression de la consommation du cannabis et des jeux vidéos : les nouvelles tendances de consommation alertent sur les risques de dépendance chez les jeunes, d'autant plus que le confinement du printemps dernier n'est pas pris en compte dans cette étude européenne.
Un nouvelle étude, publiée le 12 novembre, vient de donner de nouvelles informations sur la consommation de tabac, d’alcool et autres dépendances, récoltées en 2019 auprès de 100.000 jeunes âgés de 15 à 16 ans dans 35 pays européens. Le projet européen d’enquête en milieu scolaire sur l’alcool et les autres drogues (Espad) confirme la baisse de la consommation d’alcool, principalement en raison du durcissement des lois sur la vente d’alcool aux mineurs. Le « binge drinking », mode qui consiste à boire beaucoup le plus vite possible, a culminé en 2007, mais ne cesse de régresser.
De même, à partir de la seconde, l’usage quotidien de la cigarette ne concerne que 10% des jeunes, soit deux fois mois qu’il y a 25 ans. La cigarette électronique a moins de succès en Europe qu’aux Etats-Unis dans cette catégorie de la population, bien que 14% des jeunes qui n’ont jamais fumé de tabac l’ont essayé au moins une fois dans le mois écoulé.
Augmentation des dépendances
16% des jeunes de 15-16 ans déclare avoir fumé du cannabis au moins une fois dans leur vie (11% en 1995). En France, 24% des élèves de seconde ont déjà consommé au moins une fois une drogue illicite. Et au niveau européen, les adolescents Français sont les plus nombreux à avoir essayé la cocaïne (2,8%). Une nouvelle étude de The Addiction and Mental Health Group at The University of Bath auprès de 80.000 échantillons de cannabis au cours des 50 dernières années montre que la concentration de THC dans la résine de cannabis a progressé de 24% entre 1970 et 2017.
Enfin, l’addiction aux jeux vidéo ne cesse de prendre de l’ampleur, surtout chez les garçons qui passent deux fois plus de temps devant leur smartphone pour y jouer que les filles. Et les jeux d’argent et de hasard concernent 22% des jeunes interrogés.