C'est une semaine capitale pour Boris Johnson, qui se trouve face à une crise politique provoquée par le départ de son plus proche conseiller, Dominic Cummings. Le premier ministre est aussi à l'isolation à Downing Street, à nouveau concerné par une possible transmission du Covid-19. Et il ne reste que 50 jours pour boucler un accord avec l'Union européenne.
L’année 2020 touche à sa fin et les négociations sur le Brexit font face aux mêmes blocages. Il ne reste que 50 jours pour que Londres et l’Union européenne parviennent à un accord sur leurs futures relations, mais les termes du divorce ne sont toujours pas fixés. Pire, ce sont les mêmes sujets qui font patiner les négociations.
Car on en est toujours à discuter sur la pêche en mer du Nord, des risques de concurrence déloyale de la part du Royaume-Uni et de la « gouvernance » du futur accord. En ce qui concerne la pêche, les deux parties restent sur leurs positions. Londres exige un contrôle total de ces eaux qui lui appartiennent, Bruxelles voudrait garder le système actuel. Sur le deuxième point, l’UE est prête à offrir à Londres un accord inédit sans droit de douane ni quotas… mais n’acceptera pas une économie dérégulée. Enfin, le troisième sujet n’a pas avancé au cours des derniers huit mois de négociations, et un récent projet de loi britannique remet même en cause certaines parties de précédent traité.
Nouvelle crise à Downing Street
Et la semaine qui s’annonce ne va sûrement pas faire avancer les choses. Boris Johnson est à nouveau à l’isolation après avoir rencontré un représentant Conservateur qui s’est avéré positif au Covid-19. Johnson avait déjà affronté la maladie lors de la première vague du virus, et se déclare toutefois « sans symptôme » et « en forme ». Mais le Covid-19 est au centre des préoccupations du Premier ministre qui tente de faire respecter les mesures de restriction dans son pays.
La classe politique anglaise a été choquée par le départ soudain de Dominic Cummings, le conseiller principal de Boris Johnson, et les circonstances de ce divorce ne sont pas très claires, attestation de l’ambiance tendue au sommet de l’Etat. Cette rupture ne facilitera pas l’avancée du dossier Brexit, Cummings étant l’architecte de la campagne pour le départ de l’Union européenne. De fait, Boris Johnson vient de perdre deux de ses plus ardents défenseurs du camp « Leave » : le directeur de la communication, Lee Cain, a aussi quitté Downing Stret, victime lui aussi de luttes intestines dans le camp conservateur.