Il existe une méfiance populaire contre les grands chantiers éoliens, et le secteur ne sait toujours pas comment recycler les éoliennes déjà périmées. Mais le potentiel du marché est immense et si l'on veut atteindre une indépendance énergétique, l'Europe doit affronter les pays leaders comme la Chine.
L’Europe dispose d’un potentiel éolien offshore considérable avec la mer du Nord, la mer Baltique, l’océan Atlantique, la Méditerranée, ainsi que la mer Noire. L’Union européenne produit déjà 42% de toute l’énergie éolienne en mer du monde, devant le Royaume-Uni et la Chine.
Mais pour atteindre l’objectif de neutralité climatique à l’horizon 2050, la Commission européenne espère porter la contribution éolienne de 12GW actuellement à au moins 60 GW d’ici 2030 et à 300 GW d’ici le milieu du siècle. 40 GW d’énergies en cours de développement, comme l’éolien et le solaire flottant, ou l’énergie thermique des mers, sont aussi à l’étude. 5000 éoliennes sont prévues au cours de cette décennie.
Une énergie nécessaire
Avec 800 milliards d’euros d’investissements, dont les deux tiers consacrés au financement des structures de réseau et un tiers pour la production d’électricité en mer, l’UE table sur des fonds provenant de l’industrie. Bruxelles dispose déjà d’un budget de 672,4 milliards d’euros dans le plan de relance économique, dont 37% iront dans la transition énergétique. Les pays ne possédant pas de côtes sont aussi partenaires de la nouvelle stratégie européenne : les composants des éoliennes sont fabriqués en Autriche, en Tchéquie, en Espagne, en France, en Allemagne et en Pologne.
Bruxelles demande à chaque pays membre de cartographier les espaces maritimes où l’offshore est compatible avec les zones de pêche, les zones d’entrainement militaire, la marine marchande, le tourisme et l’aquaculture. En 2021, une communauté d’experts sera chargé d’évaluer les incidences environnementales, sociales et économique des énergies marines.