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L’acceptation du vaccin Covid diffère en Europe

mercredi, 2 décembre, 2020 - 10:35

L'arrivée prochaine des vaccins se heurte à une population qui, dans certains pays, exprime des doutes sur leur efficacité. Les pouvoirs publics devront se montrer plus pédagogiques et garantir la transparence des études en cours et à venir.

Alors que le Vaccin Pfizer/BioNTech a déposé sa demande d’autorisation de mise sous le marché auprès de l’Agence européenne du médicament et qu’il va être approuvé au Royaume-Uni, l’attitude des pays du continent diffère sur l’utilisation de ces vaccins. Les gouvernements semblent se diriger vers un consensus en ce qui concerne les premières administrations : la priorité sera accordée aux individus les plus vulnérables (personnes âgées, malades chroniques) et le personnel soignant.

Mais qu’en est-il de la population? Le Forum économique mondial et l’institut Ipsos ont réalisé une étude en septembre sur 20.000 adultes originaires de 27 pays dans le monde. Le Royaume-Uni apparaît comme le pays en Europe où l’envie de se vacciner est la plus forte (85%, dont 58% sans hésitation). Les résistances subissent pourtant : à Londres, un quart des habitants ne veulent « pas du tout » ou « probablement pas » se faire vacciner.

L’Espagne, avec un des taux de vaccination très élevé en Europe (95%), se montre aussi confiante avec 70% de la population prête à se faire vacciner.

La France plus méfiante

Depuis l’épisode du H1N1 en 2009, la France a développé un scepticisme plus marqué face à l’arrivée de nouveaux vaccins sur le marché. Un sondage Odoxa Consulting publié le 12 novembre montrait qu’une moitié de Français seulement consentirait à se faire vacciner contre le Covid-19, et que 15% des interrogés le refuseraient systématiquement. Selon la Fondation Jean Jaurès et le sondage Ipsos / Sopra Steria du 17 novembre, le taux d’acceptation en France est de 54%, largement inférieur à celui d’autres pays comme l’Inde (87%), la Chine (85%), l’Allemagne (69%) ou les Etats-Unis (64%).

Cette méfiance semble dépasser le simple cadre des « antivax » et les doutes se concentrent sur l’efficacité du vaccin et le manque de recul à son sujet (63% des personnes sondées) ou la peur des effets indésirables (46%). Cette défiance est aggravée par le manque de soutien à l’égard du monde scientifique, qui a baissé de 20% depuis le début de l’épidémie, à cause des nombreuses controverses qui ont alimenté les thèses conspirationnistes sur les réseaux sociaux.


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