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Brexit : un compte à rebours dominé par l’exaspération

dimanche, 6 décembre, 2020 - 15:24

Londres cherche à fracturer l'Union européenne sur le Brexit, mais la France tient à maintenir la pression en agitant le risque d'un veto. Un "no deal" s'avèrerait catastrophique, provoquant un nouveau choc économique, qui viendrait à s'ajouter celui provoqué par l'épidémie Covid-19.

Plus que quelques semaines avant la date butoir de la fin décembre et les négociateurs de l’Union européenne se préparent à l’éventualité d’un « no deal » ou même d’un veto. Certains redoutent un dénouement dans les dernières heures, le 31 décembre, et Londres pourrait très bien jouer la carte de l’ultimatum. A Bruxelles, les pourparlers « qui font du sur-place depuis des semaines, commencent à susciter une forme de ras-le-bol devant ce qui est perçu comme un refus britannique de faire la moindre concession » selon Les Echos.

« Les Britanniques se moquent franchement de nous » s’agace une source proche des discussions. Clément Beaune, secrétaire d’Etat chargé des affaires européennes, a déclaré que la France opposerait son veto à l’accord s’il n’était pas conforme à ses intérêts. « L’accès à 100% aux quotas de pêche dans la zone maritime du Royaume-Uni, on sait que c’est fini. Mais il faut un accès large et durable. Les Britanniques ne peuvent pas d’un côté vouloir l’accès à la totalité de notre marché unique européen, et de l’autre, exclure la pêche de cet ensemble ».

Réunion ce dimanche

L’Union européenne et le Royaume-Uni se retrouvent aujourd’hui à Bruxelles pour une dernière ligne droite de leur négociation. Avant même leur rencontre, le négociateur anglais, David Frost, s’est fendu d’un message de fermeté sur Twitter, rappelant que Londres compter garder après le Brexit le contrôle total ses lois, de son commerce et de ses eaux.

Il semble de plus en plus évident qu’un nouveau prolongement du calendrier soit inévitable si un accord n’est pas trouvé avant le 1er janvier 2021. Pour l’ancien ministre britannique David Gauke, tout ceci se résume à l’arrivisme du cabinet de Boris Johnson :  » L’écrasante majorité du cabinet gouvernemental est en faveur d’un compromis avec l’UE parce qu’ils sont conscients des conséquences d’un échec à trouver un accord (…). Les ambitieux parmi eux savent qu’être associé à un compromis sur le Brexit est un geste dommageable pour leur carrière ».


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