La nouvelle souche apparue au Royaume-Uni bouleverse le calendrier des vaccinations, qui devrait être accéléré partout en Europe afin de prendre le pas sur le virus. En effet, si cette souche devient prédominante, sa contagiosité ne facilitera pas un contrôle durable de l'épidémie.
Depuis le début de l’épidémie, plus de 25 millions de cas de contamination au coronavirus ont été recensés en Europe, qui est la zone la plus touchée dans le monde en nombre de cas. Les 52 pays du continent, qui va à l’est jusqu’à l’Azerbaïdjan et la Russie, sont plus frappés que les Etats-Unis et le Canada (19 millions de cas), l’Amérique latine et les Caraïbes (15 millions) et l’Asie (plus de 13 millions).
Les politiques de vaccination qui ont débuté à travers le continent pourraient être impactées par la diffusion rapide de la nouvelle forme du Covid-19, qui a entraîné de nouvelles mesures de confinement au Royaume-Uni et qui a provoqué la fermeture de nombreuses liaisons aériennes entre les pays. Un premier cas de contamination a été confirmé en France ce vendredi 25 décembre, à Tours, chez un Français résidant au Royaume-Uni.
L’Espagne a détecté quatre cas le lendemain, tous passagers de vols en provenance du même pays. De même, l’Allemagne a mis en quarantaine une passagère arrivée par avion de Londres. La Suède est aussi concernée avec 1 cas, l’Italie avec 6 cas, le Danemark avec 33 cas et la Belgique avec 4.
Vers une souche dominante?
Désormais, la crainte est que le nouveau variant devienne la souche prédominante en Angleterre, voire ailleurs, car il semble remplacer les autres variants puisqu’il est plus contagieux. De plus, le monde scientifique voit avec inquiétude le développement de la souche d’Afrique du Sud qui se répand rapidement et qui pourrait être à l’origine du mutant britannique.
Si les vaccins actuellement distribués sont à priori efficaces contre ces nouvelles souches du virus, ces dernières pourraient empêcher la réduction des nouvelles contaminations grâce aux mesures de confinement imposées pour la période des fêtes de fin d’année. Pour le Dr Benjamin Davido, de l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches, l’arrivée de ce variant « risque d’empêcher d’avoir un nombre de contaminations qui va descendre ».