Les projections économiques pour l'année sont faibles et elles ne pourront être tenues que si la vaccination est rapide et équitable pour tous les pays. Sinon, la pandémie risque de rebondir avec, possiblement, de nouveaux variants encore inconnus.
Dans les meilleures conditions, à savoir si tous les pays ont rapidement accès aux vaccins, la croissance mondiale sera de 4% en 2021, selon la Banque mondiale, après une baisse de 4,2 en 2020. Mais ce scénario sous-entend que les campagnes massives de vaccination se poursuivent toute l’année et que la progression des contaminations cessent.
Dans le cas contraire, la performance de l’économie mondiale n’atteindrait que 1,6%. Plus d’un pays émergent sur quatre verrait la perte des gains de revenu par habitant obtenus au cours des dix dernières années. Dans environ deux tiers de ces pays, ce revenu par habitant sera inférieur en 2022 à ce qu’il était en 2019. « Les pays en développement n’ont pas les moyens d’assumer une nouvelle décennie perdue » avertit Ayhan Rose, de la banque Mondiale.
Le vaccin doit être disponible partout
Malheureusement, le succès de la vaccination dans les pays riches dépend de celle des pays pauvres. Pour l’instant, 42 pays disposent de vaccins sûrs et efficaces. « 36 de ces pays sont riches et six ont une économe moyenne, ce qui veut dire que les pays moins riches ne reçoivent toujours pas le vaccin », selon le Directeur général de L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Adhanom Ghebreyesus. « Le nationalisme vaccinal fait du mal à tout le monde et il est voué à l’échec ».
Pour l’instant, les pays riches (qui ne représentent que 14% de la population mondiale! se sont procurés 53% des vaccins les plus prometteurs. l’Union européenne a signé des contrats avec six fabricants de vaccins : Pfizer-BioNTech, le suédo-britannique AstracEzneca, l’américain Johnson&Johnson, le franco-britannique Sanofi)GSK, l’allemand CureVac et l’américain Moderna.