C'est le quatrième pays à légaliser "la mort médicalement assistée", après la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas.
Avec la réélection du Président sortant Marcelo Rebelo, dès le premier tour avec 61,6% des voix, le Portugal est parvenu à assurer la continuité du pouvoir alors que le pays affronte une crise sanitaire sans précédent. De plus, le Portugal poursuit ses réformes sociétales et se positionne désormais comme le relai, dans les pays du sud de l’Europe, des avancées souvent initiées au nord du continent.
Ainsi, le Portugal a adopté à une large majorité, vendredi 29 janvier, une loi autorisant l’euthanasie. Le texte a été approuvé avec 136 voix pour, 78 voix contre et 4 abstentions, bénéficiant du soutien du Parti socialiste, du Bloc de gauche, du parti animalier PAN et de quelques députés du Parti social-démocrate. Pourtant, en octobre dernier, le Parlement portugais avait rejeté un projet de référendum sur l’euthanasie, suite à une pétition lancée par la Fédération pour la vie qu’avait recueilli près de 100.000 signatures.
Une victoire – mais des oppositions
Mais depuis février 2020, plusieurs textes favorables à l’euthanasie ont été adoptés par une majorité de députés. Cette nouvelle loi rassemble ces propositions, qui s’adressent aux Portugais majeurs, vivant dans le pays, qui se trouvent « dans une situation de souffrance extrême, présentant des lésions irréversibles » ou atteints « d’une maladie incurable ». La demande du malade devra être validée par plusieurs médecins, ainsi qu’un psychiatre lorsque des doutes existent sur la capacité du malade à faire un choix libre et éclairé.
L’Eglise catholique a exprimé son « indignation » face à une loi qui représente un « recul sans précédent ». Toutefois, le Portugal se positionne désormais comme le champion du sud l’Europe en termes de réformes sociétales. La dépénalisation des drogues est un succès, le salaire minium va être augmenté de 35 euros cette année pour atteindre 775 euros cette année. Et en 2020, le Portugal a été en tête de liste des pays les plus accueillants au monde pour les personnes LGBT, avec un taux d’agression particulièrement bas en raison de l’orientation sexuelle de l’identité de genre.