Si la consommation de drogue a baissé depuis que les mesures de confinement se sont multipliées, les principaux ports d'Europe sont les portes d'entrée de la drogue et Anvers reste la principale plaque tournante.
La pandémie de Covid et les mesures mises en oeuvre par les gouvernements ont entraîné une baisse de la consommation des drogues sur le continent. La perturbation des routes aériennes du trafic et l’importante réduction des transports terrestres ont réduit les chaînes d’approvisionnement en produits illicites et les trafiquants cherchent des itinéraires alternatifs, y compris maritimes.
C’est pourquoi la récente saisie de 23 tonnes de cocaïne, dans les ports d’Hambourg, en Allemagne, et d’Anvers, en Belgique, a fait la une des médias. C’est la plus importante saisie jamais effectuée en Europe. La plus grande partie a été faite à Hambourg, un des trois principaux ports européens avec Rotterdam et Anvers, avec 16 tonnes cachées dans des conteneurs en provenance du Paraguay. Anvers reste la principale plaque tournante de la cocaïne sur le continent avec 65,5 tonnes de cocaïne saisies en 2020, là aussi un nouveau record. L’enquête se poursuit en Allemagne, aux pays-Bas et en Belgique.
Une valeur marchande de plusieurs milliards d’euros
La police néerlandaise évoque une valeur de 600 millions d’euros. « Si nous partons d’une valeur marchande comprise entre 70 et 75 euros par gramme, nous parlons d’une valeur marchande totale comprise entre 1,2 et 3,5 milliards d’euros, selon que la cocaïne est vendue pure ou coupée » selon René Matschke, le directeur des douanes à Hambourg. Cette saisie figure parmi les « cinq plus importantes dans le monde » précise-t-il.
En 2013, on estimait à 4,3 tonnes les volumes interceptés en provenance d’Amérique latine. Depuis, ce volume a été multiplié par quatorze. La Colombie, le Brésil et l’Equateur se classent parmi les trois premières places pour les pays expéditeurs. En Europe, l’Espagne, les Pays-Bas et la Belgique sont les trois pays les plus concernés par le trafic.
