A travers le monde, les personnes lGBT sont poussées à participer à ces thérapies qui se produisent souvent dans les cercles religieux fermés ou dans la famille. Ces pratiques peuvent être assimilées à de la "torture", psychologique et physique. En France, la loi ne sera pas votée avant la fin du mandat d'Emmanuel Macron, une déception supplémentaire pour la communauté LGBT, qui attend toujours la loi sur la PMA.
Soutenues par les mouvements fondamentalistes et la droite chrétienne, les thérapies de conversion cherchent à modifier l’orientation sexuelle des personnes LGBT. Pourtant, l’orientation sexuelle ne peut être changée et ces thérapies sont dangereuses pour l’ensemble des associations de défense des minorités sexuelles. En effet, l’homosexualité n’est pas une maladie et ces thérapies sont violentes et humiliantes et, à travers l’Europe, la demande est forte pour y mettre fin.
Certains pays européens avancent sur le sujet. Le Premier ministre Boris Johnson a annoncé son intention de les interdire, mais il faudra passer par une consultation des responsables religieux et des médecins. Une enquête nationale de 2018 a révélé que les personnes LGBT plus âgées ont été nombreuses à subir ce type de pratique, ainsi que les homosexuels noirs ou asiatiques ou de confession musulmane, également sur-représentés.
La France encore à la traîne
Le parlement européen a voté en 2018 une résolution non contraignante qui encourage les Etats membre à interdire ces pratiques. Mais peu le pays l’ont fait. Malte a été précurseur (en 2016), l’Allemagne aussi – mais uniquement pour les mineurs. Certaines régions espagnoles autonomes les interdisent, comme Madrid, Valence, Aragon, Andalousie, et Cantabria. Plus récemment, l’Albanie. L’Espagne devrait les interdire totalement dans la prochaine loi égalité des LGBT.
En France, une proposition de loi a été déposée par la députée LREM Laurence Vanceunebrock, et la ministre Elisabeth Moreno avait qualifié les thérapies de conversion de « pratiques abjectes et moyenâgeuses ». Mais, selon l’AFP, la loi ne verra pas le jour sous le quinquennat actuel à cause de l’embouteillage parlementaire.