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Le monde face à l’urgence du nouveau rapport du Giec

lundi, 9 août, 2021 - 11:20

Les rapports du Giec se suivent, mais ce dernier est l'avertissement le plus sévère jamais lancé. Les politiques et les Etats vont-ils enfin réagir lors de la prochaine conférence de la COP26?

Les inondations en Allemagne et en Belgique, tout comme les incendies monstres en Europe et en Russie, sont clairement les conséquences du changement climatique, selon le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), qui est rendu public aujourd’hui. « L’influence humaine a réchauffé le climat à un niveau sans précédent depuis au moins 2000 ans ».

Entre 1901 et 2018, le niveau des mers a progressé de 20 centimètres, « plus vite que lors de n’importe quel autre siècle depuis au moins 3000 ans ». Entre 2011 et 2020, l’étendue moyenne de la banquise en Arctique a atteint son plus bas niveau depuis 1850. Et la fonte des glaciers a causé un recul de leur surface sans précédent depuis 2000 ans. Enfin, depuis 2011, la concentration de gaz à effet de serre a continué d’augmenter dans l’atmosphère jusqu’à atteindre en 2019 son plus haut niveau « depuis au moins deux millions d’années » pour le CO2 et le protoxyde d’azote. Même avec un maintien des émissions actuelles jusqu’en 2050 avec une baisse possible ensuite, la température pourrait augmenter de 2,1° à 3,5° d’ici la fin du siècle par rapport à la période 1850-1900. Beaucoup plus que l’objectif idéal de l’Accord de Paris, qui tente de limiter le réchauffement de la planète à +1,5°.

Un avertissement politique sans équivoque

« C’est indiscutable, c’est un fait établi, les activités humaines sont à l’orgine du changement climatique » résume la climatologue et coprésidente du Giec, Valérie Masson-Delmotte. Alors que le monde industriel tente de retrouver la croissance après plus d’un année de pandémie de Covid-19, le rapport du Giec appelle les Etats et les populations à un changement fondamental de nos économies qui doivent se tourner vers la sauvegarde des ressources naturelles. La capture du carbone a « le potentiel de retirer du CO2 de l’atmosphère et de le stocker durablement dans des réservoirs ». La neutralité carbone doit être atteinte au plus vite car « chaque tonne de CO2 émise s’ajoute au réchauffement global ».

La COP26, qui se tiendra en novembre à Glasgow (Ecosse, Royaume-Uni). Les chefs d’Etat prendront-ils enfin la mesure de l’urgence climatique et écologique? Un échec de cette conférence serait « catastrophique » selon le président de la COP26, Alok Sharma.

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