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La France en retard dans ses objectifs écologiques

lundi, 21 février, 2022 - 14:23

Le bilan du président Macron sur les énergies renouvelables et sur l'écologie en général n'est pas concluant, malgré ses promesses de campagne il y a cinq ans. Beaucoup d'effets d'annonces, de grandes conférences, un slogan volontaire en 2017, "Make Our Planet Great Again"mais un résultat en deçà de nombreux pays européens.

L’économie verte devait relancer la France, selon les promesses du candidat Emmanuel Macron lors de sa campagne présidentielle de 2017. Développement du solaire et de l’éolien, isolement des logements, l’écologie devait créer des emplois et réduire la consommation des particuliers. Cinq and plus tard, le bilan est loin d’être remarquable : selon le candidat du parti Europe Ecologie les Vert, Yannick Jadot, la France serait le seul pays de l’Union européenne (UE) à ne pas avoir atteint son objectif dans les énergies renouvelables. Selon les chiffres communiqués par l’Agence européenne de l’environnement, la France rate de près de 4 points son objectif fixé à 23% de sa consommation finale brute d’énergie ; les énergies renouvelables n’atteignent que 19% de sa consommation finale brute d’énergie.

Sur les objectifs de réduction des gaz à effet de serre, la France a bien atteint l’objectif de -20%. Selon les dernières données disponibles de l’Agence européenne de l’environnement (2019), c’est le cas de la majorité des Etats membres à l’exception de cinq pays : Chypre, Slovénie, Autriche, Espagne et Irlande. Mais la France est loin de pouvoir atteindre l’objectif d’ici 2030 à 55% d’émissions en moins par rapport aux valeurs de 1990. Alors la Roumanie, la Lituanie, l’Estonie et la Suède l’on déjà atteint.

Le bilan d’Emmanuel Macron : beaucoup de communication

« Nous avons pris du retard » a déclaré Emmanuel Macron le 10 février dernier, reconnaissant que l’éolien peinait à se développer en France. Et c’est le cas de tous les chantiers de la reconstruction du pays et la France n’est pas vraiment vue comme une championne du climat. Les raisons sont nombreuses. Les ministres chargés de la transition écologique et solidaires n’ont pas été écoutés, comme Nicolas Hulot et ses successeurs (quatre ministres en quatre ans).

Certaines promesses de campagne ont été tenues : l’interdiction du gaz de schiste et de nouveaux permis d’exploration d’hydrocarbures, les Etats généraux de l’alimentation, l’obligation de proposer 50% de produits bio, labels de qualité ou local, dans la restauration collective, la création d’une prime à la casse de 1 000 euros ou le lancement d’un plan de rénovation des bâtiments publics de 4 milliards d’euros. Mais, pour Greenpeace, le bilan se résume à « Un pas en avant, deux pas en arrière ». Du côté des promesses non tenues, on peut citer le doublement de la capacité des énergies éolienne et solaire, la définition d’un calendrier prévoyant l’élimination progressive des pesticides ou l’interdiction des perturbateurs endocriniens.

Mais ce sont surtout les sujets symboliques qui montrent que le président Macron préfère cultiver le clientélisme pour assurer sa réélection, comme le maintien du glyphosate, de la chasse ou du nucléaire. Le quinquennat d’Emmanuel Macron est également marqué par des condamnations de l’Etat français dans des dossiers environnementaux. Dans l' »Affaire du siècle », la France a été condamnée en 2021 pour son inaction climatique. En octobre de cette même année, l’Etat a été condamné à prendre « toutes les mesures utiles », d’ici le 31 décembre 2022, pour réparer le préjudice causé par le non-respect de ses engagements pour le climat.


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