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Partygate : Boris Johnson échappe au vote de confiance

mardi, 7 juin, 2022 - 13:18

Boris Johnson sauve sa tête de peu, mais la révolte d'une partie des conservateurs fragilise davantage encore son mandat, et les européens se demandent combien de temps il pourra conserver son poste.

Au lendemain du jubilé d’Elizabeth II, pendant lequel  Boris Johnson a été hué à son arrivée à la cathédrale Saint Paul, ce lundi a vu le Premier ministre menacé par le vote de confiance lancé par les députés conservateurs de son propre camp. Sur les 359 députés tories, 211 ont voté en faveur du maintien de la confiance à Boris Johnson, au pouvoir depuis juillet 2019. Ils sont 148 députés à avoir voté contre le Premier ministre. Les rebelles, au nombre de 148, auraient dû atteindre les 180 pour pouvoir changer de leader. Une trentaine de voix à peine.

L’écart est serré, la confiance envers Boris Johnson est au plus bas, et les pressions pourraient bien se poursuivre dans les mois qui viennent, ce qui pourrait le contraindre à la démission. La survie de Boris Johnson tient probablement à l’engagement de premier plan du Royaume-Uni face à Russie, de ses promesses pour combattre l’inflation et garantir le pouvoir d’achat aux Britanniques. Pour d’autres, Boris Johnson est celui qui a dirigé la réponse au Covid-19 et la campagne de vaccination. Il est aussi bon de rappeler que son élection, en 2019, a été la plus grande victoire des conservateurs depuis quarante ans. Difficile de changer de Premier ministre quand l’Europe est en crise. C’est un «résultat convaincant, un résultat décisif», a-t-il commenté. «En tant que gouvernement, nous pouvons passer à autre chose et nous concentrer sur les choses qui comptent vraiment».

L’Europe observe

Car les répercussions du vote de confiance sont souvent liées à la position du Royaume-Uni depuis le Brexit. Pour beaucoup, la mauvaise performance du pays, désormais lanterne du G7, au bord de la récession, est la conséquence des nombreux problèmes économiques causés par le référendum soutenu par Boris Johnson lui-même, il y a six ans. Le Royaume-Uni voudrait renégocier certaines dispositions européennes, comme la pêche, mais aussi la frontière économique avec l’Irlande du Nord, désormais dirigée par les nationalistes du Sinn Fein. Londres menace de revenir unilatéralement sur le protocole nord-irlandais et Bruxelles avertit qu’une telle décision pourrait avoir de lourdes conséquences commerciales. Et la faiblesse du premier ministre encourage désormais le mouvement d’indépendance de l’Ecosse.

Mais l’Europe doit aussi compter sur un dirigeant établi pour traverser la période trouble actuelle. Parmi les prétendants à la succession de Boris Johnson, peu semblent capables de lui succéder au moment des prochaines élections, surtout asprès l’échec aux Législatives récentes, où les conservateurs ont perdu plus de 400 sièges.


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