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La 7ème vague de Covid-19 déferle sur l’Europe

dimanche, 3 juillet, 2022 - 11:19

Comme chaque année, la période des vacances est synonyme d'insouciance. L'économie touristique espère que l'été se passe bien. C'est sans compter sur des sous-variants d'Omicron très contagieux et l'absence de recommandations de la part du gouvernement français.

C’était prévu par les experts qui suivent depuis plusieurs semaines la progression de la pandémie au Portugal, premier pays européen touché après l’Afrique du Sud.  Presque tous les pays européens affichent des cas en hausse, avec le Luxembourg, la France, la Grèce, Chypre, l’Allemagne et l’Autriche actuellement dans le peloton de tête de la plus forte incidence. Poussé par les sous variants Omicron BA.4 et BA.5, le nombre de cas dans la cinquantaine de pays de la zone de l’OMS Europe s’est rapproché cette semaine des 500.000 quotidiens, alors qu’il était autour de 150.000 par jour fin mai, selon les données publiques de l’organisation. Et l’Organisation Mondiale de la Santé s’attend à « des niveaux élevés » sur l’été, depuis le les cas quotidiens ont triplé en l’espace d’un mois seulement. « Le virus ne va pas disparaître juste parce que des pays arrêtent de le surveiller. Il continue à contaminer, il continue à changer et il tue toujours » a déclaré le directeur européen de l’organisation de l’ONU.

Le retour des masques

Les vacances d’été qui débutent actuellement sont un vecteur important de contamination. Voyages en avion malgré les grèves qui touchent de nombreux aéroports européens, métro et transports publics, fêtes et pique-niques, relations amoureuses, envie d’oublier les crises mondiales, l’été n’est pas l’ami du port du masque qui s’est fait progressivement oublier, tout comme les distances entre personnes. Si le nombre de décès reste actuellement bas, environ 500 en Europe, c’est surtout grâce aux campagnes de vaccination auprès des personnes âgées et avec des affections chroniques. Il n’y a donc pas, pour l’instant, d’hécatombe dans les EHPAD où la vaccination est quasi-générale. Mais les nouveaux cousins d’Omicron sont très contagieux : « BA.4 est trois fois plus contagieux que BA.2, lui-même trois fois plus qu’Alpha. À deux mètres de distance, on peut être contaminé », explique Gilles Pialoux, chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital Tenon.

Les experts se veulent rassurants, comme le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, qui pense que la septième vague de Covid ne devrait pas « gâcher l’été ». Si on « regarde ce qui s’est passé l’an dernier où nous avions, à la même période, la première vague du variant Delta, le pic s’est produit autour de la fin juillet. On attend un peu la même chose pour [le variant] BA.5, a commenté le président du Conseil scientifique. On s’attend à 1 500 admissions quotidiennes à l’hôpital d’ici une semaine, c’est-à-dire comme au mois de mars, alors que l’offre de soins est plus faible ».

Mais les critiques sont nombreuses pour alerter sur l’absence de recommandations plus fermes. Les personnes avec un système immunitaire fragiles sont inquiètes face à l’absence de masques dans les lieux publics et fermés. Le système hospitalier redoute une saturation qui est déjà un fait accompli dans certaines villes. Pour Jean-François Delfraissy, « le gouvernement a eu raison » de ne pas rendre obligatoire le port du masque dans les lieux clos « car dans cette crise il faut être évolutif ».Comme pour l’épidémie de variole du singe, qui prend de l’ampleur, le gouvernement français semble déjà parti en vacances.


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