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L’euro dégringole face au dollar

jeudi, 14 juillet, 2022 - 14:46

Très mauvaise nouvelle pour l'Europe avec la monnaie unique qui peine à atteindre la parité avec le dollar. Cette situation pourrait favoriser l'économie américaine au dépend de celle du Vieux continent.

Les travaux de maintenance sur le gazoduc Nord Stream 1, qui ont lieu chaque année, ont pris un tour nouveau avec le conflit en Ukraine. L’inquiétude de l’Allemagne et d’autres pays européens face à Gazprom porte sur la reprise des livraisons de gaz et impacte la valeur de l’euro sur les marchés. Pour Mark Haefele, analyste chez UBS, l’arrêt des livraisons russes de gaz en Europe « causerait une récession dans toute la zone euro avec trois trimestres consécutifs de contraction de l’économie ». D’où sa chute, mardi 12 juillet, face au dollar, un niveau qui n’avait pas été atteint depuis 2002, l’année de sa mise en circulation.

Le billet vert a déjà gagné près de 14% depuis le début de l’année, tandis que la banque centrale européenne (BCE) manque de moyens pour réduire l’inflation sans aggraver la situation économique alors que la Réserve fédérale américaine (FED) a plus de marche de manoeuvre. La tendance à la baisse risque de perdurer et même de se prononcer davantage. « Les marchés semblent avoir déjà pris leur décision », renchérit Jeffrey Halley, analyste chez Oanda.

La chute de l’euro alimente l’inflation

La course aux ressources d’énergie continue donc de déséquilibrer les marchés et les données sur l’inflation en France, en Allemagne et aux Etats-Unis renforcent une divergence des économies des deux côtés de l’Atlantique. Face à l’autre valeur refuge, le franc suisse, l’euro a aussi reculé à son plus bas niveau depuis 2015 : 0,9836 FS. La livre sterling chute aussi, à 1,1807 dollar. Pour  Farad Razaqzada, analyste chez Forex.com,  « Ce rythme lent prouve qu’il s’agit d’un mouvement dans la durée, de vente de l’euro et d’achat du dollar, et pas une manipulation du marché ». Une baisse de la valeur de l’euro face au dollar favorise le tourisme et peut stimuler les exportations, mais elle handicapera forcément les pays européens pour les achats d’énergie, qui se font en dollars. Le dollar a aussi été « stimulé par la politique monétaire de la FED, qui a remonté ses taux directeurs de trois quarts de points dès la mi-juin », rappellent Les Echos.


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