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Nord Stream redémarre, mais l’incertitude demeure

jeudi, 21 juillet, 2022 - 14:01

Après dix jours de maintenance, le doute est levé sur la reprise des exportations de gaz vers l'Europe. Mais le débit reste réduit et les pénuries pourraient se multiplier à l'hiver.

C’est un « ouf » de soulagement pour les pays européens qui dépendent du gaz russe – et particulièrement l’Allemagne. Nord Stream 1, qui relie la Russie à l’Allemagne via la mer Baltique, a repris ses opérations jeudi matin. Mais Gazprom avait déjà réduit à 40% ses livraisons depuis le mois de juin et actuellement, selon le président de l’Agence allemande des réseaux, Klaus Müller, le gazoduc ne fonctionne qu’à 30% de ses capacités. Et une seconde période de maintenance, fin juillet, pourrait encore réduire ce débit, à 20%.

Vladimir Poutine en fait un cas de bras de fer face aux Occidentaux avec au centre la réparation des turbines qui équipent le pipeline. Une de ces turbines a été réparée au Canada dans les usines du groupe Siemens, mais reste encours d’acheminement. Une seconde turbine doit partir en maintenance la semaine prochaine, ce qui pourrait réduire encore les livraisons de moitié. Nord Stream achemine environ un tiers des 153 milliards de mètres cubes de gaz achetés annuellement par l’Union européenne.

Se passer du gaz russe

La Commission européenne veut anticiper une crise majeure et a proposé, cette semaine, un plan afin de diminuer de 15% la demande de gaz à partir du 1er août et pour une période de huit mois. Car un arrêt des livraisons de gaz russe réduirait la valeur du PIB allemand de près de 5 points de pourcentage entre 2022 et 2024, a calculé le Fonds monétaire international (FMI). Les pénuries de gaz redoutées, cet hiver et surtout à partir de février, menacent les économies européennes et chaque pays incite déjà sa population réduire sa consommation.

La première phase se veut donc volontaire, il faut préparer l’opinion publique à faire des efforts, alors que les particuliers payent déjà cette crise au prix fort. Les bâtiments publics et les citoyens sont appelés à réduire leur usage du chauffage et de l’air conditionné. Tout en sachant que ce sont surtout les industries qui sont énergivores, comme la chimie ou la métallurgie. La Commission estime que la croissance diminuera de 1,5% en cas de rupture des livraisons de gaz russe.

 


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