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8 milliards d’humains sur la planète

mardi, 15 novembre, 2022 - 13:38

Nous étions 2,5 milliards en 1950, la population mondiale a été multipliée par trois depuis. La nécessité de partager les ressources disponibles est urgente, et les modes de consommation doivent évoluer.

Ce mardi 15 novembre, la barre des 8 milliards d’êtres humains vient d’être dépassée et selon les Nations unies, nous serons 9,7 milliards en 2050 et 10,4 milliards vers 2080. Cette progression devrait atteindre un plateau autour de 2100 avec, peut-être, une inversion de la courbe. Car, depuis 60 ans déjà, le rythme de la croissance démographique tend à baisser partout dans le monde. Selon Gilles Pison, chercheur à l’Institut national d’études démographiques (Ined), « La limitation volontaire du nombre d’enfants est apparue il y a deux siècles déjà, d’abord en Europe et en Amérique du nord, avant de se diffuser sur tous les continents ». Aujourd’hui, les Européennes et Nord-Américaines ont en moyenne 1,5 enfant chacune, contre 1,9 en Asie et 1,8 en Amérique latine. « En Afrique, si on compte un peu plus de quatre enfants par femme, en moyenne, la fécondité y est en baisse également, poursuit-il. La limitation volontaire des naissances devrait s’y généraliser à terme, comme ailleurs », note-t-il, relevant toutefois une baisse qui « s’effectue à un rythme plus long que ce qui a été observé en Amérique latine ou en Asie il y a une quarantaine d’années. »

Mais cette tendance n’est pas généralisée. L’augmentation de la population attendue dans les prochaines décennies sera, selon l’ONU, concentrée pour plus de la moitié dans huit pays, cinq africains et trois asiatiques : la République démocratique du Congo, l’Egypte, l’Ethiopie, le Nigeria, la Tanzanie, le Pakistan, l’Inde et les Philippines. Ainsi, l’Inde, pays de 1,4 milliard d’habitants, qui deviendra le plus peuplé du monde en 2023, surpassant la Chine, devrait connaître ces prochaines décennies une explosion de sa population urbaine avec des mégapoles déjà surpeuplées et en manque d’infrastructures essentielles.

Le Terre peut-elle supporter un tel fardeau?

Selon l’ONU, l’espérance de vie globale moyenne a augmenté, passant de 64,8 ans au début des années 1990 à 70 ans aujourd’hui. Il est donc urgent de partager de manière égalitaire et équitable les ressources disponibles. Car ce n’est pas forcément le nombre de personnes sur la planète qui la met en danger : le problème n’est pas le nombre mais bien nos modes de consommation. Et le démographe de conclure : « C’est une minorité qui a été responsable du gros du réchauffement climatique, donc on voit bien que la question, ce n’est pas le nombre d’humains mais celle de leur mode de vie. Alors qu’il est illusoire de penser pouvoir changer la courbe d’évolution d’ici 2050, les modes de vie doivent déjà être plus respectueux de l’environnement et de la biodiversité. »


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