Trop de prisonniers en Europe, et particulièrement dans le sud où les établissement pénitentiaires sont moins modernes que dans le nord. La France fait partie des trois pays de l'Union européenne où la surpopulation carcérale est la plus élevée.
Il y a eu 475 038 personnes incarcérées dans l’Union européenne en 2021, ce qui équivaut à 106 prisonniers pour 100 000 personnes. Ce taux d’incarcération est en augmentation après un léger déclin en 2020 (104 prisonniers pour 100 000 personnes, mais cela reste le deuxième taux le plus bas depuis le début de ce siècle. Les pays où ce taux est le plus élevé sont la Hongrie et la Pologne (tous les deux 191), suivis par la Slovaquie, la Lituanie alors les pays avec le taux le plus bas sont la Finlande (51), la Slovénie (54), les Pays-Bas (65). Quatorze des 26 pays de l’Union européenne qui ont procuré des données ont vu leur taux progresser par rapport à 2020. La France se trouve juste en dessous de la moyenne européenne, derrière la Grèce.
Une surpopulation en prison dans huit pays
En revanche, la France fait partie des trois pays avec une surpopulation carcérale élevée, avec sept autres pays de l’UE. Le taux d’occupation est calculé à partir du nombre de personnes incarcérées et la capacité officielle de l’établissement carcéral, multiplié par 100. La surpopulation survient quand le taux d’occupation dépasse 100, ce qui indique qu’il y a plus de prisonniers que peut en contenir la prison.
De fait, Il n’y a jamais autant eu de prisonniers en France. Le pays compte 72 836 prisonniers en France au 1er décembre 2022, soit une augmentation de 4,1% par rapport à l’an dernier, d’après les chiffres du ministère de la Justice. Et ces détenus dorment souvent les uns sur les autres, puisque pour 72.836 détenus, il n’y a que 60.698 places.
Les pays concernés sont la Chypre (146), la Roumanie (116), la France (114), la Grèce et l’Italie (tous les deux 108), la Suède (102), la Croatie et le Danemark (tous les deux 101). Les taux d’occupation les plus bas se trouvent à Malte (65), l’Estonie (66). Ce taux est resté stable dans 14 des 25 pays de l’UE qui ont fourni des données, quand une baisse a été notée lors de la pandémie du Covid-19.