Le bilan du président Macron sur les énergies renouvelables et sur l'écologie en général n'est pas concluant, malgré ses promesses de campagne il y a cinq ans. Beaucoup d'effets d'annonces, de grandes conférences, un slogan volontaire en 2017, "Make Our Planet Great Again"mais un résultat en deçà de nombreux pays européens.
Les effets du changement climatique ont un impact négatif important pour l'économie et, depuis quarante ans, les dégâts humains et structurels peuvent être désormais calculés. Ces catastrophes touchent directement les européens qui estiment de plus en plus qu'un changement de système économique est souhaitable.
Les années se suivent et les records de chaleur se multiplient à travers le monde, l'Europe étant aussi touchée, malgré un été plus pluvieux que les années précédentes.
Dotée d'une industrie nucléaire importante mais vieillissante, la France est derrière le débat sur la "taxonomie verte" qui voudrait que le nucléaire et le gaz soient considérés comme des énergies durables, afin de bénéficier des fonds européens.
Avec 196 pays et plus de 120 chefs d'Etat présents à la COP26 de Glasgow, L'Europe n'est pas parvenue à prendre le leadership d'une lutte contre le réchauffement climatique qui s'annonce de 2,7% pour la fin du siècle.
La Conférence de Glasgow aurait pu être le moment décisif de la lutte en faveur de l'écologie, face aux pays les plus pollueurs. L'Europe aurait pu prendre la main, mais les tensions au sein de l'UE, sur le charbon et le gaz, ou même le nucléaire, empêchent l'élan commun majeur qui, seul, peut empêcher un point de bascule climatique qui se rapproche toujours davantage.
La demande croissante en combustibles pour relancer les économies mises à mal par la pandémie de Covid attise les convoitises envers les immenses réserves de la région et la nouvelle route maritime du Nord-Est en facilite l'exploitation. Défendre l'Arctique sera difficile, surtout face à la Russie qui en fait une condition de son économie.
Il s'agit désormais de sortir des intentions politiques européennes pour changer réellement de système tout en aidant les citoyens, de manière à ce qu'ils ne soient pas les premiers à payer le coût du changement climatique. L'Europe doit soutenir aussi les peuples les plus affectés par la mauvaise gouvernance de leurs dirigeants.
L'augmentation des températures à travers le monde est la principale cause des incendies immenses qui se développent sur la planète. La saison propice à ces incendies pourrait s'allonger, avec des départs de feux qui se déclareraient au début du printemps et se prolonger jusqu'à l'automne.
Les rapports du Giec se suivent, mais ce dernier est l'avertissement le plus sévère jamais lancé. Les politiques et les Etats vont-ils enfin réagir lors de la prochaine conférence de la COP26?
L'été 2021 se caractérise par une succession de crues dévastatrices et meurtrières en Europe, alternant avec des vagues de chaleur dans les régions plus au sud ou à l'intérieur du continent. "Le "jour du dépassement", qui marque le jour où l'humanité a consommé toutes les ressources que la Terre peut générer en un an, a lieu cette année trois semaines plus tôt qu'en 2020.
Le traumatisme causé par les fortes pluies semble unir la classe politique allemande vers une plus forte mobilisation contre le bouleversement climatique, qui devrait avoir une influence sur les élections législatives de la rentrée.
Les agences ont mis en avant les études menées par les industriels qui commercialisent le glyphosate et qui demandent un renouvellement de l'autorisation du produit controversé. Alors que de nombreux procès à l'étranger ont confirmé sa dangerosité pour les humains et la nature.
Le bras de fer se prolonge à Bruxelles entre le Parlement, favorable au nouveau modèle de production, plus respectueux de l'écologie, et les Etats qui défendent les grands producteurs agricoles. Les discussions sont repoussées au mois de juin.
La vague de froid qui a affecté de nombreuses régions agricoles en Europe est un des nombreux exemples du dérèglement climatique et devrait entraîner une réflexion sur des stratégies nouvelles dans le but d'améliorer la résilience du système agricole qui peine à se réformer.
Encore une année très chaude qui a marqué les esprits. Et la pandémie de Covid, qui fragilise les économies, n'encourage pas des programmes audacieux de réduction des effets de gaz de serre. La "révolution verte" n'est toujours pas à l'ordre du jour.