La stagnation des négociations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne encourage un fort mouvement de protestation qui ne devrait toutefois pas infléchir Theresa May.
Après deux ans de négociations, les discussions entre Européens et Britanniques ont été à nouveau suspendues, à trois jours d'un rendez-vous capital à Bruxelles mercredi.
Même s'il n'a pas encore prouvé son efficacité, l'article 7 des traités est une procédure exceptionnelle qui illustre le malaise européen face à la politique de M. Orban.
La date limite de mars 2019 se rapproche, l'étendue des sujets à régler reste immense et préfigure le spectre d'un no deal qui affecterait l'Europe et le monde.
Il ne reste que 13 semaines pour parvenir à un accord et Bruxelles se prépare à un scénario catastrophe si Londres ne progresse pas dans les négociations.
Si un compromis n'est pas trouvé dans les prochains mois, le projet sera alors abandonné ou renvoyé en commission juridique. Et il ne pourra pas être bouclé avant la fin de la mandature.
L'élargissement européen est repoussé mais ce retard pourrait faciliter les projets de la Russie, de la Chine et de la Turquie, qui entendent jouer un rôle accru dans la région.
Il sera possible de demander à l'Agence européenne pour la santé des aliments (EFSA) de commander des études supplémentaires "dans les cas de circonstances exceptionnelles, comme un haut degré de controverse autour d'une substance".
"Il y a encore des réticences dans les Etats membres à accepter de nouveaux membres" a répondu le commissaire autrichien Johannes Hahn, responsable de la politique d'intégration européenne.
Emmanuel Macron a convaincu une majorité de ses partenaires d'organiser des débats démocratiques sur l'avenir de l'Europe. Certains pays ont pourtant renoncé, en raison de la complexité de la procédure de consultation.