Les scandales de corruption à répétition des années 2000, particulièrement chez les socialistes, avaient sapé la confiance des Hongrois en leurs dirigeants politiques et ouvert la voie à Viktor Orban, l'un des leaders de l'avènement de la Troisième République hongroise en 1989.

Au printemps 2010, il remporte les élections avec une très forte majorité. Depuis lors, le Premier Ministre s'est attaché à faire passer un nombre impressionnant de lois pour réformer son pays, la nouvelle Constitution en vigueur depuis le 1er janvier 2012 en étant le symbole.

Atteintes à la liberté de la presse et de la Justice, Parlement monopolisé par la majorité, relents nationalistes et remise en cause de l'indépendance d'institutions, notamment de la Banque Centrale, sont parmi les mesures mises en place par M. Orban. Marginalisée, l'opposition hongroise n'a plus de véritable voix au Parlement et la contestation monte dans les rues de la part de citoyens désabusés par la tournure nationaliste et autoritaire que prend leur gouvernement.

Pourtant autant, M. Orban jouit encore d'un soutien populaire important. La communauté internationale, UE en tête, émet de forts doutes sur l'orientation de la Hongrie, mais peine à mettre en œuvre des sanctions efficaces, de peur de d'attiser l’euroscepticisme.

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