On est petits, il passe à la télé des scènes qu’on ne voit d’habitude que dans les films, nos parents ont l’air effrayés. C’est sans doute choquant ce que je vais dire, mais pour moi cela avait quelque chose de fascinant, raconte une lycéenne française, apprentie comédienne, qui tient un rôle dans la pièce "11 septembre 2001".

Une fascination, une colère ou un désarroi qui demandent à être compris, expliqués, racontés. C'est pourquoi MyEurop vous propose cette série de témoignagnes, reportages et analyses.

Dix ans après les attentats contre les Twin Towers, que retient de cet évènement la "génération 11/09", ces enfants qui n'avaient que 7 ou 8 ans au moment des attaques sur NewYork?

Dans quelle mesure la "guerre à la terreur" qui a suivi, avec son lot de lois sécuritaires, a changé leur vie?

Le 11 septembre a-t-il libéré une vague populiste et islamophobe qui occupe le devant de la scène politique dans plusieurs pays européens?

"Les Américains étaient très ouverts, très amicaux. J'ai rarement eu des remarques ou des regards méprisants lorsque je portais le voile par exemple", confesse Djamila, une saoudienne entrée sur le territoire américain le jour même des attaques et qui vit aujourd'hui aux Pays-Bas. Avant d'ajouter: "Par contre, ici, je me sens souvent rejetée. Les gens me regardent d’un air agressif ou méprisant. Parfois, ils me crient des choses, que je ne comprends pas. Je ne me sens pas vraiment en sécurité, ici…"

L'Europe n'en a pas fini avec les conséquences du 11 septembre 2001. Pas en Afghanistan, pas en Irak, mais ici, en France et en Allemagne, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.