
Populismes, attention danger !
14% des eurodéputés appartiennent à une formation populiste. Un danger pour l'avenir de l'Union européenne. Myeurop, en partenariat avec Citizens for Europe, a enquêté dans huit pays pour comprendre la stratégie d'implantation de ces partis et celle des partis traditionnels pour les contrer.
Sur un total de 751 eurodéputés élus en mai 2014, 111 peuvent être qualifiés de populistes. Ce sont des opposants farouches à la construction européenne telle qu’elle se déroule actuellement où même, dans certains cas, défendront des positions franchement anti-européennes, voire europhobes.
Il ne s’agit pas ici de porter un jugement normatif sur le caractère "démocratico-compatible" de ces formations qui sollicitent le suffrage des électeurs. Ni de donner a priori une connotation négative ou sulfureuse au terme "populisme", corpus idéologique consistant à contrer les dérives d’une démocratie qui serait confisquée par les élites en appliquant des politiques censées refléter le "bon sens" des masses populaires.
Au demeurant, les partis ou mouvements populistes européens sont très divers et offrent une combinaison de recettes allant d’un libéralisme à caractère poujadiste à un nationalisme ardent, parfois proche du fascisme ou même du nazisme (Hongrie, Grèce). Les idées les plus généralement défendues prônent le retour au protectionnisme, le rejet de toute tutelle européenne ou une résistance identitaire face à la mondialisation et à la montée du multiculturalisme.
Ces formations sont toutes hostiles à l’immigration et, pour certaines, ouvertement islamophobes (Pays-Bas, Scandinavie, Autriche). A l’Est de l’Europe, cette islamophobie s’estompe ou s’efface au profit de l’anti-sémitisme et/ou du racisme anti-Roms.
Myeurop vous propose de regarder en face ces populismes dans huit pays où ils sont particulièrement actifs : France, Italie, Pays-Bas, Danemark, Finlande, Autriche, Hongrie, Grèce.