Le chef du gouvernement français, Jean-Marc Ayrault a dévoilé le 27 août 2013 une nouvelle réforme du régime des retraites. Les mesures annoncées doivent rapporter 7,3 milliards d'euros en 2020 au régime général. Objectif : compenser le déficit du régime général évalué à 7,6 milliards d'euros en 2020.

Mesure principale de cette réforme : l'allongement de la durée de cotisation nécessaire pour bénéficier d'une retraite à taux plein. Jean-Marc Ayrault a estimé qu'il n'y avait "pas d'autre solution". La durée de cotisation, qui s'élèvera en 2020 à 41 ans et 3 trimestres, sera portée progressivement à 43 ans en 2035. L'âge légal permettant de partir à la retraite quand on cotisé le nombre de trimestres nécessaire, reste, lui, fixé à 62 ans.

En juillet 2011, la durée de cotisation nécessaire pour partir à taux plein à la retraite avait déjà été portée de 41 ans à 41,5 ans du fait de l'allongement de l'espérance de vie qui a augmenté de d'un an en quatre ans.

En novembre 2010, c'était le passage de 60 à 62 ans de l'âge légal.

Pour mieux comprendre les enjeux de ces réformes successives, nous avons réalisé une large enquête dans plusieurs pays européens.

Première question posée: les Français partent-ils vraiment plus tôt à la retraite que leurs plus proches voisins européens? Pas vraiment si l'on compare ce qui est comparable, à savoir l'âge moyen réel du départ.

Autre question importante: comment les Européens font-ils face au "défi du vieillissement" ?

Enfin, nous avons interrogé des retraités de plusieurs pays. Que font-ils de leurs retraites?

Ce panorama européen permet de mettre à mal bien des poncifs sur le sujet.