600 millions d'Africains n'ont toujours pas accès à l'électricité. Cet investissement européen est surtout politique, face à la Chine, mais s'adressera aux populations avec une priorité pour les énergies renouvelables, la réduction des risques de catastrophe naturelle, l'accès des Africains aux réseaux internet, aux transports, à la production de vaccins ou à l'éducation.
Deux années après l'apparition du Covid, la pandémie freine toujours la croissance mondiale et les programmes de vaccination dans les pays émergents sont toujours en retard. Ce désintérêt de la communauté internationale s'avère délétère alors que l'économie mondiale est vue légèrement à la baisse par le FMI.
Passées les fêtes, le début d'année s'annonce difficile pour l'Europe, avec une vague Omicron qui pourrait voir de nombreuses activités "bouleversées", selon Emmanuel Macron.
Les populistes et l'extrême droite européenne instrumentalisent la peur migratoire et, de fait, les migrants et réfugiés sont souvent mis à l'écart des stratégies vaccinales. Les barrières administratives, logistiques, géographiques, culturelles, linguistiques et financières, mais surtout la stigmatisation envers les migrants empêche une vaccination qui, pourtant, protègerait la population générale.
Pour contrer la présence de plus en plus menaçante du projet des "Nouvelles routes de la soie" chinoise, et son impact environnemental, social et politique, l'Europe choisit le bon moment pour lancer une initiative en direction des pays pauvres qui ont cruellement besoin d'infrastructures et de développent durable. Un contrat win-win pour les pays en voie de développement, qui ainsi ne seront pas menacés par des emprunts à long terme difficiles à rembourser.
Les pays développés ont fait d'importantes réserves, au détriment des pays à faible revenu qui manquent de vaccins. D'un côté, des surplus de stocks, de l'autre côté, comme en Afrique, une mauvaise gestion de l'acheminement des lots qui sont périmés avant même d'être administrés. Et cette tendance pourrait s'aggraver avec les prochains mois.
Le retard de production du vaccin d'AstraZeneca est désormais résolu, mais a fortement handicapé le programme Covax, chargé de fournir les pays pauvres, notamment l'Afrique. Un échec qui pourrait avoir de lourdes conséquences sur un continent où le variant Delta prend de l'importance.
Les retours de vacances, la rentrée des classes et la lassitude populaire face à la pandémie pourraient provoquer une nouvelle progression la mortalité. Mais l'enjeu principal reste une meilleure distribution des vaccins pour les pays pauvres.
L'influence surprenante de Joe Biden sur un sujet apparemment impossible à résoudre a fait basculer le statu quo sur la propriété intellectuelle des vaccins alors que l'industrie pharmaceutique prévoit d'importants bénéfices pour l'année. In extremis, la France rejoint la discussion.
Les projections économiques pour l'année sont faibles et elles ne pourront être tenues que si la vaccination est rapide et équitable pour tous les pays. Sinon, la pandémie risque de rebondir avec, possiblement, de nouveaux variants encore inconnus.
La nouvelle souche apparue au Royaume-Uni bouleverse le calendrier des vaccinations, qui devrait être accéléré partout en Europe afin de prendre le pas sur le virus. En effet, si cette souche devient prédominante, sa contagiosité ne facilitera pas un contrôle durable de l'épidémie.
Pour l'instant, l'Afrique est globalement parvenue à se protéger du Covid-19. C'est le moment pour une nouvelle approche européenne, moins opportuniste et plus attentive au développement durable, la protection des ressources naturelles, la stabilité politique et la création d'emplois.
La question coloniale est inséparable des sujets qui inquiètent l'Europe, comme les mouvements migratoires ou même le terrorisme. Soixante dans après l'indépendance de nombreux pays africains, le devoir de mémoire doit être fait afin de réunir les peuples.
De nouvelles tensions en Libye pourraient faire flamber les prix du pétrole, aggraver la guerre civile, provoquer un nouveau flux migratoire en direction de l'Europe et attiser les factions terroristes proches du Sahel.
L'arrivée de migrants diminue pour la troisième année consécutive, mais les camps de réfugiés sont surpeuplés, comme à Moria, sur l'île de Lesbos. Et l'Union européenne n'est toujours pas parvenue à mettre sur pied un plan efficace.
L'immigration reste un des thèmes qui polarise l'inquiétude des Européens, pourtant les immigrés non autorisés ne concernent moins d'1% de la population du continent.
La France et l'Allemagne espèrent obtenir un accord européen sur une répartition automatique des demandeurs d'asile, mais il faudra répondre aux attentes de la Grèce et de l'Espagne, principaux pays d'entrée du flux migratoire.
Des mal-logés aux grands hôtels, ces parasites affectent toutes les classes sociales et profitent de l’expansion du tourisme, tandis que d’autres suivent l’évolution du changement climatique.
Peu de pays européens interdisent complètement le commerce de l'ivoire, ce qui montre que le trafic subsiste toujours sur le continent, alors que la contrebande encourage les réseaux criminels et certains réseaux terroristes et que le braconnage se développe à nouveau.