L'arrivée à la Maison Blanche de Joe Biden met fin à quatre années d'unilatéralisme, Washington ayant décidé de rejoindre l'accord de Paris et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), une nouvelle politique commune est possible, mais la lutte contre la pandémie reste la premièr!re urgence pour relancer l'économie mondiale.
En voulant bien faire, l'Europe a voulu coordonner et négocier l'achat des vaccins, mais les retards de production fragilisent cette stratégie commune, qui ne pourra pas cacher la rapidité avec laquelle certains pays assurent les campagnes, contrairement à d'autres.
Attaquée de toute part à cause de la répression des manifestations pro-Navalny, la Russie profite des résultas prometteurs de son vaccin pour convaincre et séduire les gouvernements de l'Union européenne, au départ méfiants quant à l'efficacité de Spoutnik V.
Les problèmes d'approvisionnement au niveau européen aggravent les disparités de distribution dans les pays. Les difficultés administratives nationales s'ajoutent à celles du processus d'achat et de répartition de l'Union européenne. La pénurie s'installe et suscite de nombreuses protestations de la part de l'opinion publique et des experts, fragilisant déjà la réputation des géants pharmaceutiques, incapables de répondre à la demande.
l'Union européenne a signé au total six contrats avec des laboratoires pharmaceutiques et elle est en discussion avec deux autres, pour plus de 2,5 milliards de doses potentielles. Mais les industriels, en position de force, accumulent les retards de livraison.
Le retour en Russie d'Alexei Navalny est dans le prolongement de son engagement dans la désobéissance civile et de son combat contre la corruption dans le pays. Faut-il y voir un réel danger pour Poutine? En tout cas, l'opposant russe est désormais une référence pour les chancelleries occidentales qui espèrent voir la Russie changer.
L'investiture du 46ème président des Etats-Unis a été saluée par les dirigeants et les médias européens, mais les années Trump ont laissé des cicatrices profondes pour le vieux Continent.
Le choix définitif du candidat de la droite et du centre-droit pour les élections législatives de septembre prochain ne sera fait qu'au printemps. Les tensions sociales que vit l'Allemagne, en ces temps d'épidémie, pourraient faire émerger d'autres prétendants.
Pour la quatrième fois, le Portugal prend la direction du Conseil de l'Union européenne et entend bien peser sur les décisions communes, sur la relance économique à travers les droits sociaux, la transition écologique, tout en garantissant l'avancement du plan de vaccination sur le continent.
Les entreprises pharmaceutiques ont imposé des clauses d'exemption en cas de complications afin de ne pas voir les Etats membres se retourner contre elles. Plusieurs pays, dont la France, se montrent sceptiques face à la campagne vaccinale en cours. Une meilleure transparence réduirait l'influence des anti-vaccins.
Le discours de Donald Trump a attisé la colère de ses supporters avant l'invasion du Capitole, à Washington, qui s'est soldée par la mort de quatre personnes, dont une femme tuée par la police. La classe politique internationale est stupéfaite.
La question du travail forcé et du drame des Ouïgours a été centrale dans les derniers jours des négociations, mais la Chine est parvenue à préserver son avantage dans la balance des échanges avec l'Europe.
Après les premières déclarations victorieuses, les détails de l'accord trouvé le 24 décembre déçoivent les pêcheurs britanniques, pourtant mis en première ligne des négociations. Pire, le secteur financier n'a pas été intégré à l'accord malgré un lobbying intense de la part de la City. Paris, Luxembourg et Francfort espèrent en profiter.
L'incertitude de ces quatre dernières années, causée par les négociations sur le Brexit, aura profondément ébranlé les relations en Europe et dans le monde et laisseront des cicatrices profondes. Si les dirigeants européens se félicitent d'une sortie honorable pour tous, les conséquences seront difficiles pour toutes les parties.
Aux Etats-Unis comme en Europe, le monopole des Gafam ne passe plus. Des sanctions importantes sont prévues pour forcer les géants du net à plus d'éthique et de transparence, mais ces derniers n'ont pas dit leur dernier mot et pourraient encourager les divisions européennes sur le sujet car les intérêts économiques sont importants.
En 2015, la planète s'était engagée pour sauver le climat et les populations menacées par le réchauffement climatique. Mais les engagements de réduction d'émissions de gaz à effet de serre n'ont pas été tenus. Une relance de la diplomatie climatique est plus que jamais nécessaire.
Londres cherche à fracturer l'Union européenne sur le Brexit, mais la France tient à maintenir la pression en agitant le risque d'un veto. Un "no deal" s'avèrerait catastrophique, provoquant un nouveau choc économique, qui viendrait à s'ajouter celui provoqué par l'épidémie Covid-19.
Le scandale de la "partouze de Bruxelles" illustre l'hypocrisie de la Hongrie sur les droits LGBT, et la Pologne est montrée du doigt par le Conseil de l'Europe sur le même sujet. Le bras de fer entre l'UE et ces deux pays concernant le mécanisme qui conditionne le versement des fonds européens au respect de l'Etat de droit pourrait en bénéficier.
Selon l’enquête de l’institut « Pew Research » les opinions positives sur l’Union européenne ont nettement progressé pendant la pandémie et tout particulièrement en France. Angela Merkel est partout très populaire mais Emmanuel Macron bénéficie également d’une bonne cote… sauf dans son pays.
Il existe une méfiance populaire contre les grands chantiers éoliens, et le secteur ne sait toujours pas comment recycler les éoliennes déjà périmées. Mais le potentiel du marché est immense et si l'on veut atteindre une indépendance énergétique, l'Europe doit affronter les pays leaders comme la Chine.