L'économie du partage, encouragée par l'Union européenne, pénalise les habitants des grandes villes touristiques qui ne peuvent concurrencer les prix disponibles sur les plateformes telles que Airbnb.
Paris vient d’assigner la plateforme de location touristique pour non-respect des obligations déclaratives. Déstabilisation du marché locatif et remise en cause du vivre-ensemble déterminent les grandes métropoles de l’Union à encadrer l’activité d’AirBnb.
Excédés par les nuisances en tout genre, les habitants des métropoles européennes ont fait du tourisme de masse, favorisé par les plateformes comme Airbnb, l’ennemi public numéro un. Pour lutter contre ce fléau, les initiatives locales destinées à responsabiliser les visiteurs se multiplient, mais d’autres formes d’actions plus agressives voient également le jour.
Notre économie est en pleine mutation. Des premières plateformes collaboratives, à l’instar de Wikipedia, créée en 2001, au tandem Uber-AirBnb, nous sommes résolument entrés dans l’ère de l’économie du partage. Pourtant, le terme même de « collaboratif » prête à confusion : comment ne pas distinguer Wikipedia, qui met la connaissance à la disposition de tout un chacun, ou Blablacar, qui développe un modèle de partage des coûts pour les voyageurs en voiture, d’une part, et d’autre part Uber ou AirBnb, le premier s’avérant un employeur très agressif et le second un nouveau mastodonte de l’hôtellerie — ne possédant aucune chambre — et qui s’affranchit de la plupart des règles imposées aux acteurs traditionnels du secteur ?
La location d'appartements par internet est en plein boum mais ne fait pas que des heureux. Pour les hôteliers, c'est une concurrence déloyale et pour les Etats un manque à gagner fiscal. Partout en Europe, les gouvernements ou les villes tentent d'encadrer cette activité lucrative.
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