Hier, les Turcs votaient aussi pour les municipales. Mais contrairement aux Français, ils ont fait le choix de la continuité: malgré la vague de protestation de ces derniers mois, le parti du Premier ministre Erdoğan a été plébiscité. La tactique gouvernementale de diabolisation des médias sociaux a payé.
Nouveau coup de filet, cette semaine, contre des sympathisants kurdes suspectés d'être liés au PKK, la bête noire du gouvernement Erdogan. Pendant ce temps, les procès de l'affaire Ergenekon continuent. Mais la justice turque ne convainc plus. Elle est accusée d'être instrumentalisée par le pouvoir politique contre l'Armée.
L'ex-chef d'état major des armées turques, Ilker Basbug, a été placé en détention préventive, accusé d'avoir voulu renverser le gouvernement issu de la mouvance islamiste. L'ancien général et président turc Kenan Evren a, quant à lui, été inculpé pour "crimes contre l'Etat". Longtemps intouchables, les putschistes sont rattrapés pour être jugés.
Près d'un électeur sur deux a voté pour le parti du premier ministre sortant Recep Tayyip Erdogan. Il devra malgré tout négocier avec l'opposition et tenir compte du vote kurde pour modifier la Constitution, la priorité de son 3ème mandat.
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