Le cadeau de Noël des Portugais est malodorant. Depuis le 23 décembre, à Lisbonne, les poubelles débordent. Les éboueurs protestent contre une privatisation des services d'hygiène, qui serait menée sous couvert de restructuration. Leur grève expose au grand jour la précarité des fonctionnaires qui ne croient pas à la fin de la récession annoncée.
Au Portugal, la politique d’austérité est un échec total. Face au désastre, les syndicats durcissent le ton et la gauche, traditionnellement divisée, s’organise enfin. Les Portugais, eux, jonglent avec des revenus misérables.
L'austérité est à la fête, pas le Carnaval. Le premier ministre a décidé de sucrer le jour férié traditionnellement accordé aux fonctionnaires pour les réjouissances du Mardi gras. Le pays est fauché comme les blés et les Portugais ont l'impression d'être roulés dans la farine, alors que quatre autres jours fériés sont en passe d'être supprimés.
Blanc bonnet et bonnet blanc, les Portugais en sont convaincus, la réélection dimanche du Président sortant de centre droit, Anibal Cavaco Silva avec une majorité cependant moins large que prévu par les sondages, ne changera rien à rien. Bien que… Le régime semi-présidentiel portugais donne des pouvoirs plus importants qu’on ne le croit au chef de l’Etat. La cohabitation avec le chef du gouvernement socialiste, José Socrates, s'annonce tendue.
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