En bloquant à la dernière minute le vote sur la directive sur les énergies renouvelables, un texte primordial pour rendre possible les objectifs européens de la réduction des gaz à effet de serre de 55% d'ici 2030, le gouvernement français ne prend pas en compte la publication très médiatisée d'un rapport de l'ONU qui prévoit que la période 2023-2027 sera la plus chaude jamais enregistrée sur Terre.
L'arrêt des deux premiers réacteurs de la centrale de Fessenheim est la première étape d'un processus de démantèlement délicat, long et coûteux. Ces frais devront être pris en considération pour les autres pays européens qui dépendent de l'atome, afin d'assurer une transition énergétique en réponse au réchauffement climatique.
Soumis à une batterie de contrôles tout au long de son cycle, le nucléaire, partie prenante du mix énergétique de la France, n'a en fin de compte quasiment aucun effet négatif sur l'environnement. L'impact des centrales sur la radioactivité naturelle française, évaluée à 2,9 millisievert (mSv) par an, est inférieure à 1 %, tandis qu'en amont, la transformation de l'uranium a vu la technologie évoluer, ces dernières années, afin de limiter au maximum les rejets nocifs dans la nature.
Alors que la France repousse ses objectifs de réduction du nucléaire et que l’Allemagne gère difficilement son processus de sortie, les Etats européens se divisent entre ceux qui n’ont pas de production nucléaire, ceux qui veulent l’abandonner et ceux qui veulent la développer.
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