Le triomphe des populistes aux élections italiennes renforce le camp eurosceptique au sein de l’Union. La descente aux enfers de la gauche modérée s’accélère : elle ne gouverne plus que six pays !
À un mois et demi des élections européennes, les institutions et partis italiens se mobilisent pour freiner la marche triomphale des forces anti-euro et anti-européens, qui recueilleraient près d'un tiers des voix, selon les derniers sondages.. Une bataille à coup de castings parfois détonants...
Fin de partie pour Silvio Berlusconi. Condamné pour fraude fiscale, le Cavaliere a été déchu de son rang de sénateur par ses pairs mardi après-midi pendant que ses supporters manifestaient devant sa résidence romaine. Récit du jour le plus long pour l'ex-chef du gouvernement italien.
Silvio Berlusconi va boire la coupe jusqu'à la lie. Son parti va probablement exploser, et demain, il devrait être déchu de son mandat de sénateur. Ses ex-amis le poussent à prendre une retraite anticipée. Seule consolation, du fait de son âge avancé, il ne passera pas par la case prison.
Menacé de déchéance et d’inéligibilité, l’ancien président du Conseil promet de faire exploser le gouvernement et veut saisir... la cour européenne des droits de l’homme. Son objectif? Obliger la classe politique italienne à trouver une solution lui permettant de rester sur scène.
Accusé d'incitation à la prostitution de mineure et d’abus de pouvoir, le Cavaliere a été condamné à sept ans de prison et interdit à vie d’exercice dans la fonction publique. Mais la peine est suspendue, la défense ayant annoncé qu’elle fera appel.
L’Italie est toujours sans gouvernement. Le mouvement de Beppe Grillo se refuse à tout compromis avec une classe politique dont il a juré la perte. Et à gauche, rien ne va plus pour son leader, Bersani. Quant à la droite, elle est aussi bien mal en point. Silvio Berlusconi s’est réfugié à l’hôpital pour éviter ses procès.
L'actuel président du Conseil a accepté de chapeauter une liste présentée par les centristes aux législatives du 25 février prochain. Sur le papier, il a peu de chances d’être élu, mais il escompte susciter un mouvement de ralliement venu aussi bien de la droite berlusconienne que de la gauche de Pierluigi Bersani.
La gauche italienne a voté hier pour désigner son prétendant à la tête du gouvernement. Un scrutin ouvert aux sympathisants. Le chef du Parti démocrate, Pier Luigi Bersani est arrivé en tête avec 44,9% suivi du jeune maire de Florence, Matteo Renzi, étoile montante du PD, avec 35,5%. Second tour le 2 décembre.
La polémique bat son plein en Italie après la condamnation à six ans de prison ferme des experts de la commission "Grands risques". Ceux qui n'avaient pas vu venir le tremblement de terre de l'Aquila. Une peine très lourde pour sanctionner ce que le juge Billi qualifie de "légèreté"
Vingt après l’opération "mains propres" la corruption continue de gangréner les partis politiques. Celui de Berlusconi, le PDL, est au centre de multiples affaires de détournements de fonds publics. Les Italiens assistent désabusés à cette incurie d'une classe politique démonétisée.
La rancœur de Silvio Berlusconi envers Nicolas Sarkozy est telle qu'il souhaite une victoire de François Hollande. Le président-candidat est également accusé d'avoir lâché l'Italie en pleine crise financière pour ne pas déplaire à Angela Merkel.
Le centre de l'Aquila, détruit par le séisme d'avril 2009, n'a toujours pas été reconstruit. Ses habitants vivent depuis trois ans dans des baraquements provisoires. Le maire veut pourtant croire aux promesses de reconstruction du gouvernement Monti. Reportage.
Ecrivain italien majeur, apôtre de la liberté, adversaire acharné de Berlusconi et de ce monde au service des affairistes, Tabucchi est mort au Portugal, sa seconde patrie.
Les Italiens n'ont plus le sens du mauvais humour. Les comédies italiennes grand public baptisées "cinepanettone", du nom de la brioche, sont devenues indigestes. La vulgarité à la Bigard ne fait plus recette dans la péninsule.
Dans un documentaire road movie, "Italy, love it or leave it" ("L'Italie, tu l'aimes ou tu la quittes"), deux Italiens sillonent les routes de la Péninsule pour trouver les bonnes raisons d'y vivre. Pas évident, même si beaucoup d'Italiens veulent construire un futur meilleur.
Depuis des mois, la soprano Anna de Martini organisait la "révolution musicale permanente" contre l'incurie de Silvio Berlusconi. En point d'orgue, elle a interprété l'Alléluiade Haendel pour pour fêter la fin du règne du Cavaliere.
La démission annoncée de Berlusconi n'a pas rassuré les marchés. Le champion des cabrioles a posé ses conditions: des élections anticipées sans gouvernement de transition. Autrement dit, l'incertitude politique totale. Résultat: le taux des emprunts d'Etat a atteint 7,42%. Situation intenable qui menace l'euro.
Silvio Berlusconi a sauvé sa tête au prix d'une sévère humiliation infligée par les députés de son propre parti. Il a perdu sa majorité absolue et ne doit sa survie temporaire que grâce à l'abstention de l'opposition.
Michele Santoro, ex-présentateur vedette de la RAI a fait appel à la générosité des téléspectateurs pour lancer Servizio Pubblico, émission qui se veut "révolutionnaire" diffusée exclusivement sur internet et sur les chaines locales ou satellites indépendantes. Pari gagné: elle fait un tabac en Italie.