Le Brexit et l'épidémie de Covid-19 ont fortement réduit le nombre de passagers sur les lignes Eurostar et la célèbre marque Thalys va être absorbée d'ici la fin de l'année.
En quelques années, le Royaume-Uni a dilapidé ses réserves, se trouve isolé et humilié à cause de l'incompétence de ses dirigeant(e)s, se trouve face à une crise politique inédite qui signe la fin des Tories, qui perdront sûrement leur écrasante majorité au Parlement lors des prochaines élections anticipées.
Les news du monde entier sont accaparées par la disparition d'Elizabeth II et la succession de Charles III. Mais la nouvelle Première ministre britannique Liz Truss, dont le gouvernement est largement formé de Brexiters, ne présage rien de bon pour les relations avec l'Europe.
Le père spirituel du Brexit laisse le Royaume-Uni dans une situation catastrophique, avec une inflation à presque deux chiffres et, par ses clowneries, une crise politique sans précédent alors que l'Europe fait face à de nombreux défis. Stop ou encore?
Avec le projet de loi qui cherche à modifier une disposition de l'accord sur le Brexit, et plus précisément le protocole nord-irlandais, Boris Johnson se met à dos l'Union européenne et les deux Irlandes, avec peu de chances de réussir.
Boris Johnson sauve sa tête de peu, mais la révolte d'une partie des conservateurs fragilise davantage encore son mandat, et les européens se demandent combien de temps il pourra conserver son poste.
Le vieillissement de la population européenne, et les craintes face aux vagues migratoires, imposent une plus grande facilité de migration pour les travailleurs hautement qualifiés. De nombreuses filiales en Europe peinent à renouveler leur masse salariale. L'Union européenne vient de faciliter l'accès à la carte bleue.
Son départ annoncé de longue date, et qui prendra effet dans quelques mois, laisse l'Europe face à des défis immenses, comme rattraper son retard face au changement climatique, décider du type de relance pour l'économie de l'après-Covid, et renverser le déclin géopolitique de l'Europe, qui reste pourtant un des plus grands marchés économiques du globe.
Personne ne pouvait se douter que l'ex-commissaire européen, héros des négociations du Brexit, en viendrait à critiquer l'autorité européenne sur le sujet migratoire, au moment où l'Europe fait face à la contestation de la Hongrie de la Pologne sur ces sujets.
L'épidémie de Covid bouleverse les échanges en Europe, mais le Royaume-Uni, à cause du Brexit et du nouveau système d'immigration, ne parvient pas à recruter sur place pour compenser le nombre de travailleurs originaires du continent, rentrés chez eux.
Le divorce entre le Royaume-Uni et l'Union européenne se poursuit. Il manque près de 4 milliards d'euros pour que les deux parties trouvent un accord final. Londres devrait produire une nouvelle évaluation dans un document du Trésor dans les prochaines semaines.
C'était le 23 juin 2016. Il faudra encore du temps pour mesurer les conséquences du divorce britannique, mais les Européens semblent avoir tourné la page après la signature de l'accord, il y a six mois. Les pertes économiques seront pourtant plus importantes, de part et d'autre de la Manche que le symbole d'une Europe sans le Royaume-Uni.
La pêche reste un des sujets majeurs de tension entre Londres et l'Union européenne. Des deux côtés, les pêcheurs se sentent floués par l'accord obtenu il y a quatre mois et qui vient d'être entériné par le Parlement européen.
Le constat est dur pour les Britanniques qui découvrent la fragilité de leur économie dans la période de transition post-Brexit. Exemple symbolique : la City a perdu la première place financière européenne au profit de la Bourse d'Amsterdam.
Après les premières déclarations victorieuses, les détails de l'accord trouvé le 24 décembre déçoivent les pêcheurs britanniques, pourtant mis en première ligne des négociations. Pire, le secteur financier n'a pas été intégré à l'accord malgré un lobbying intense de la part de la City. Paris, Luxembourg et Francfort espèrent en profiter.
L'incertitude de ces quatre dernières années, causée par les négociations sur le Brexit, aura profondément ébranlé les relations en Europe et dans le monde et laisseront des cicatrices profondes. Si les dirigeants européens se félicitent d'une sortie honorable pour tous, les conséquences seront difficiles pour toutes les parties.
C'est un scénario catastrophe qui ferme une année 2020 qui en a déjà vu beaucoup d'autres. Mais l'isolement de Londres par ses partenaires européens survient à quelques jours du compte à rebours fixé par le Brexit, ce qui représente un "perfect storm" en termes économiques et politiques.
Londres cherche à fracturer l'Union européenne sur le Brexit, mais la France tient à maintenir la pression en agitant le risque d'un veto. Un "no deal" s'avèrerait catastrophique, provoquant un nouveau choc économique, qui viendrait à s'ajouter celui provoqué par l'épidémie Covid-19.
C'est une semaine capitale pour Boris Johnson, qui se trouve face à une crise politique provoquée par le départ de son plus proche conseiller, Dominic Cummings. Le premier ministre est aussi à l'isolation à Downing Street, à nouveau concerné par une possible transmission du Covid-19. Et il ne reste que 50 jours pour boucler un accord avec l'Union européenne.