Après les premières déclarations victorieuses, les détails de l'accord trouvé le 24 décembre déçoivent les pêcheurs britanniques, pourtant mis en première ligne des négociations. Pire, le secteur financier n'a pas été intégré à l'accord malgré un lobbying intense de la part de la City. Paris, Luxembourg et Francfort espèrent en profiter.
L'incertitude de ces quatre dernières années, causée par les négociations sur le Brexit, aura profondément ébranlé les relations en Europe et dans le monde et laisseront des cicatrices profondes. Si les dirigeants européens se félicitent d'une sortie honorable pour tous, les conséquences seront difficiles pour toutes les parties.
C'est un scénario catastrophe qui ferme une année 2020 qui en a déjà vu beaucoup d'autres. Mais l'isolement de Londres par ses partenaires européens survient à quelques jours du compte à rebours fixé par le Brexit, ce qui représente un "perfect storm" en termes économiques et politiques.
Londres cherche à fracturer l'Union européenne sur le Brexit, mais la France tient à maintenir la pression en agitant le risque d'un veto. Un "no deal" s'avèrerait catastrophique, provoquant un nouveau choc économique, qui viendrait à s'ajouter celui provoqué par l'épidémie Covid-19.
C'est une semaine capitale pour Boris Johnson, qui se trouve face à une crise politique provoquée par le départ de son plus proche conseiller, Dominic Cummings. Le premier ministre est aussi à l'isolation à Downing Street, à nouveau concerné par une possible transmission du Covid-19. Et il ne reste que 50 jours pour boucler un accord avec l'Union européenne.
La deuxième vague de l'épidémie de Covid-19 exacerbe le futur de l'économie européenne. L'échec d'un accord commercial avant le 31 décembre aggraverait la situation et entraînerait un divorce "sec", que redoutent politiques et milieux d'affaires.
Fidèle à ses engagements, Boris Johnson réduit l'accès au marché du travail pour les travailleurs de l'UE, mais de nombreux secteurs de l'économie craignent une perte importante de main d'oeuvre peu qualifiée.
Le compte-à-rebours est lancé avant la fin de l'année pour entériner la séparation du Royaume-Uni de l'Union européenne, après 47 ans de vie commune mouvementée.
La nouvelle carte du Royaume-Uni se dessine : conservatrice et pro-Brexit en Angleterre, indépendantiste et anti-Brexit en Ecosse, nationaliste en Irlande. La victoire incontestée de Boris Johnson pourrait entraîner une fragmentation du Royaume-Uni.
Dans les semaines à venir, le Royaume-Uni devrait quitter l’UE sur les bases du dernier accord avec l’Europe. Mais le Royaume est menacé à terme de désintégration : l’Ecosse pro-européenne a une nouvelle raison de prendre son indépendance et l’Irlande du nord de rejoindre la république.
Ce nouveau report du vote sur l'accord du Brexit confirme l'idée que le Royaume-Uni peine à fonctionner avec un Parlement toujours sans majorité, même devant les enjeux les plus urgents.
L’accord sur le Brexit intervenu jeudi matin devrait être validé dans les prochaines heures par le conseil européen. Mais sa ratification, samedi, par le Parlement britannique est en revanche très aléatoire. Les deux Irlande ne sont pas assurées d’éviter le retour d’une frontière.
Dans une ambiance chaotique, Boris Johnson a subi un nouveau vote sanctionnant sa stratégie, alors que le Parlement est désormais suspendu jusqu’au 14 octobre.
L’ultimatum de Boris Johnson inquiète les marchés qui redoutent l’incertitude que pourraient provoquer des élections anticipées avant la date butoir du 31 octobre.
Boris Johnson l'a rappelé dès le début de son mandat : il est déterminé à quitter l'Union européenne le plus vite possible. Mais Bruxelles refuse catégoriquement de renégocier l'accord de sortie.
A Londres, une partie des députés britanniques, à l'inverse de Boris Johnson, semble envisager l'option d'un nouveau report, qui ouvrirait la perspective d'une négociation avec la nouvelle équipe de la Commission européenne.
L'échec de Theresa May renforce le risque d'un Brexit sans accord et le gouvernement britannique, son parlement sortent encore plus affaiblis dans l'opinion publique du pays.
La désamour des Anglais pour le système politique est à son plus haut niveau, comme en France. Exaspérés par la longueur du processus de sortie de l'Europe, deux camps s'opposent et les divisions paraissent de plus en plus infranchissables.